Le match de 32e de finale de Coupe de France entre le Paris FC et l'OL au stade Charléty a dû être annulé après des débordements, dans la soirée de vendredi 17 décembre. Trois semaines plus tôt, le match de Ligue 1 Lyon-Marseille avait également été annulé.
Trois semaines après l'arrêt définitif du match de Ligue 1 Lyon-Marseille, c'est la rencontre de 32e de finale de Coupe de France entre le Paris FC et l'OL au stade Charléty qui a été définitivement stoppée, ce vendredi 17 décembre, après de nouveaux incidents en tribunes.
Fumigènes, explosions, bagarres
Ce vendredi soir à Charléty, le sort du match a été scellé en un peu plus de 45 minutes, vers 22h50, quand le speaker du stade a annoncé au public que la rencontre ne reprendrait pas. La faute aux incidents survenus à la pause. Parisiens et Lyonnais venaient de se quitter sur un score de parité 1-1, après l'ouverture du score précoce de Gaëtan Laura (8e) et l'égalisation pour l'OL de Moussa Dembélé (44e). Pendant que les joueurs étaient dans les vestiaires, des fumigènes ont été lancés aux abords du parcage lyonnais. Ils ont alors été ramassés par des supporteurs dans la tribune attenante, puis lancés à divers endroits de cette tribune avant de s'éteindre. Deux explosions de bombes agricoles ont également été entendues. Des bagarres ont éclaté et des mouvements de foule ont alors eu lieu dans le parcage
lyonnais et la tribune voisine, entraînant le déploiement de forces de l'ordre venues prêter main forte aux stadiers.
Encore un match annulé
Des spectateurs de la tribune proche des incidents sont alors descendus sur la pelouse pour s'éloigner du danger. Revenus sur le terrain, l'arbitre et les joueurs, qui allaient donner le coup d'envoi de la deuxième période, ont finalement regagné les vestiaires, interloqués. Pour ne plus en ressortir. Le speaker du stade, accompagné du président du Paris FC, Pierre Ferracci, a annoncé vers 22h50 "qu'en accord avec les autorités la rencontre ne reprendrait pas". Dépité, le public a alors commencé à quitter l'enceinte dans le calme.
Il s'agit de la deuxième rencontre définitivement arrêtée pour Lyon cette saison après celle contre l'OM le 21 novembre. Le Marseillais Dimitri Payet avait été atteint au visage par une bouteille d'eau en plastique pleine lancée depuis les tribunes du stade de l'OL. Après une annonce en sens contraire, le match avait finalement été définitivement arrêté environ deux heures après l'interruption.
Sanctions sur l'OL
Pour ce précédent incident, Lyon a été sanctionné d'un retrait d'un point au classement et devra rejouer le match à huis clos. Le président lyonnais Jean-Michel Aulas a par ailleurs écopé de cinq matches de suspension ferme pour des propos tenus envers l'arbitre. L'auteur du jet de bouteille a lui été condamné à six mois de prison avec sursis et une interdiction d'accès au stade lyonnais pendant cinq ans. Avant ces deux matches, le foot français avait déjà connu d'autres incidents, dès le début de la saison, en août. La soirée de Charléty est venue tristement s'ajouter à cette série.
Comme une nouvelle provocation, cet épisode survient également au lendemain d'une réunion interministérielle sur la violence dans les stades, à laquelle ont pris part des dirigeants du football professionnel. Elle avait débouché sur plusieurs réformes et pistes de réflexion: match de Ligue 1 ou Ligue 2 "définitivement interrompu" si un joueur ou l'arbitre est agressé, bouteilles en plastique interdites, filets de protection. "Une décision rapide, éclairée et concertée" dans un délai maximum de 30 minutes devra également être prise concernant l'arrêt ou la reprise du match.