Après une première édition à succès, le festival Peinture Fraîche revient à Lyon : 18 oeuvres régionales ont été sélectionnées pour le prix du public France 3.
Pendant 18 jours, le Peinture Fraîche Festival a immergé son public au sein d'un Art qui a le vent en poupe : le Street Art. Une plongée au coeur des oeuvres peintes à la bombe acrylique, une redécouverte de l'univers à part du Street Art. Non, cela ne se résume pas aux graffitis que nous voyons tous les jours sur des poubelles, non, le Street Art c'est bien plus !
Le prix du public 2020:
Du 5 au 25 octobre, le public a été invité à voter pour désigner la meilleure oeuvre de street-art de l'année 2020 sur aura.france3.fr, d'après une sélection faite par le Festival de 18 artistes "Auvergne-Rhône-Alpin".
C'est CAPIE qu'il a désigné.
Les artistes en lice :
ABYS
LYON
Artiste aux multiples facettes et casquettes, Abys partage son temps entre le design graphique, l’illustration et la peinture. Il aime expérimenter diverses techniques des beaux-arts, mais aussi numériques. Passionné par les mythes et légendes, Abys nourrit sa peinture de récits fantastiques et de contes technologiques. La rue représente pour lui un espace de libre expression qui impacte le quotidien des passants. @abys2fly
BOUDA
PARIS
Les traces que laissent Bouda dans les rues de Lyon et Paris rappellent l’univers de la bande dessinée ou du dessin de presse. Street artiste et illustratrice, la jeune artiste née en 1994 a su développer un style impactant avec des personnages excentriques et rieurs aux traits nets. Ses dessins et fresques représentent avec humour, couleurs et extravagance des scènes de la vie quotidienne, des paysages urbains ainsi que des lettrages dans lesquels ses personnages s’imbriquent. Son style percutant, elle le travaille quotidiennement de façon spontanée, sans retouche, au posca ou au pinceau dans son atelier à Paris ainsi qu’en résidence à Lyon chez Superposition. @b2o.da
BRUSK
LYON
Brusk est un artiste lyonnais à la renommée internationale. Ses premiers souvenirs de dessin remontent à la petite enfance, cette passion le mènera plus tard à vouloir apposer ses dessins en grand sur des murs. Sa rencontre avec le milieu du graffiti et du hip-hop en 1991 a bouleversé son appréhension de l’art. Durant son diplôme à l’École des Beaux-Arts de Saint-Étienne, Brusk se révèle être une élève tout à fait à part car il intègre à la fois, le dessin, le graffiti et les beaux-arts à une pratique non consen- suelle. La maîtrise de nombreux outils et médiums lui permet de travailler des représentations aussi bien figuratives, qu’abs- traites. Son style unique fait de coulures, de déchirures s’abreuve des agitations du monde avec comme leitmotiv la transmission de son engagement par la création. Aussi à l’aise dans la rue que dans un atelier, Brusk déploie des fresques XXL dans l’espace pu- blic en même temps qu’il expose dans des galeries renommées. @bruskdmv
BY DAV’
LYON
By Dav’ est un artiste pochoiriste qui marque les murs de Lyon, principalement des pentes de la Croix-Rousse, de peintures politiquement engagées. Ses créations s’emparent des absurdi- tés du monde et raillent notre actualité. Elles sont le fruit d’un détournement des publicités des années 50 qui prônaient les vertus de la société de consommation de masse et la béatitude que celle-ci apportait. Violences policières, surconsomma- tion, addiction aux réseaux sociaux, urgence écologique sont des thématiques récurrentes dans le travail de By Dav’ qui est souvent teinté d’humour et de sarcasme. Le ton se veut alarmiste et provocateur dans un seul but : susciter la pensée critique et la prise de conscience des passants. Pour l’artiste, "l’heure est au changement et à l’action et quoi de mieux que le street art pour amorcer cette révolution ?" @by_dav
CAPIE
LYON
Capie est un street artiste français qui vit et travaille à Lyon où ses champignons colorés squattent les rues. Capie s’inspire de la nature dont il extrait des éléments qu’il décline pour créer un monde fantasmé. L’artiste distille sa peinture sur les murs, les corps ou sur des toiles. Par leur intermédiaire, il exprime sa volonté de créer un monde meilleur, altruiste et davantage connecté à la nature. @c4pie
ERELL
LYON
Erell s’approprie de façon éphémère l’espace de la rue par l’in- termédiaire d’un module géométrique qu’il colle sur les murs et le mobilier urbain. Ce module résulte du fractionnement d’une forme géométrique simple, l’hexagone, elle-même issue d’une schématisation de son tag. De la pratique du tag, l’artiste desi- gner retient l’automatisme du geste qui transforme la typogra- phie en emblème visuel déclinable à l’infini. Le caractère viral de sa pratique génère une infinité de motifs “moléculaires” et de compositions géométriques qui interagissent avec l’architecture de la rue. Son leitmotiv est de modifier l’appréhension que les passants peuvent avoir de l’espace urbain, ainsi il les invite à chercher des traces disséminées un peu partout en son sein.
@erell
GREEN
LYON
Green est un artiste engagé, il fait rimer art et engagement ci- toyen. Ses installations faites de papier mâché et de carton de récupération s’expose dans les rues de Lyon dans le but d’éveil- ler les consciences sur les enjeux climatiques. Cendrier géant et paquet de cigarettes, mante religieuse, oiseau prenant son en- vol, tortue ou ours grandeur nature, chacune de ses pièces, avant d’être exposées dans l’espace public, nécessitent de nombreux mois de travail. Créateur insatiable, il imagine sans cesse de nouveaux dispositifs plus impactant que les précédents. @green_vegetal_work
KASTRUC & GWEL
LYON
Kastruc et Gwel sont deux artistes lyonnaises qui ont décidé d’initier un projet en duo où des nez démesurés sculptés par Kastruc dans des matériaux recyclés (carton, papier, mousse, plâtre, grillage) prennent place autour des personnages peints par Gwel. Le duo marie ainsi volume et peinture en noir et blanc. Ces installations leur permet d’insuffler fantaisie et légèreté dans l’espace public.@kastruc
KHWEZI STRYDOM
LYON
Khwezi Strydom est un artiste peintre qui déploie son art sur des toiles et sur des surfaces urbaines. Il affectionne particu- lièrement les grands murs sur lesquels il travaille différentes techniques. D’apparence chaotique, ces compositions spontanées sont chargées de symboliques et de sa passion pour les cultures anciennes et les diverses traditions chamaniques. Né au Nouveau Mexique d’une mère française née à Tunis et d’un père Sud Africain, Khwezi Strydom a toujours été habité par les questions que soulève le métissage, les différentes cultures et les identités multiples. Ce bouillonnement intérieur se ressent sur ses com- positions où l’ampleur du mouvement s’allie à la précision d’une écriture stylisée. L’écriture et le graffiti ont une place à part dans son travail puisque pour lui ils sont autant de représenta- tions du savoir et de traces de l’humain.
@khwez
MANI
LYON
C’est en salle de cours que Mani s’est très tôt exercé au dessin en griffonnant sur ses cahiers des représentations inspirées de films de sciences fictions et de jeux vidéo. Nourri par cette culture, il s’amuse à déployer grâce à une grande maîtrise du stylo bille, tout un imaginaire à la fois complexe et minimal. Son attirance pour le street art le mène à apposer des collages sur les murs
de Lyon, Paris ou Chalon-sur-Saône. Ses productions faites à l’encre de chine frottée au pinceau, nous immergent dans des mises en scène ludiques peuplées de créatures singulières. Ses personnages évoluent dans des univers composés de labyrinthes mécanisés et métallisés. Chacune de ses créations sont des mé- taphores visuelles de notre monde dans lesquelles le spectateur peut s’identifier. Aujourd’hui, Mani s’essaie à un nouvel exercice qui nécessite également de l’encre : le tatouage. @mani.artwork
O’MALLEY
LYON
O’Malley est un artiste lyonnais aux créations qui ne vous sont sûrement pas étrangères puisque ses collages se répandent dans la ville au gré de son inspiration. Nourrie par ses déambulations et dérives urbaines, sa peinture exprime une volonté d’appro- priation de l’espace urbain par l’imaginaire. Son désir profond est d’appréhender la ville de façon plus libre, moins utilitaire et normative. Avec force et fragilité, et dans un effort de per- formance, O’Malley essaime des créations inspirées par le désir d’envol et la peur de la chute. Son travail le pousse à scruter l’humain et sa condition. Grâce à des dessins au fusain et à l’encre de Chine, sa série en cours Le temps recomposé sollicite la mémoire et les émotions du spectateur qui doit redoubler d’effort pour recomposer une image et lutter contre la déliques- cence du temps sur nos souvenirs. @o_malley_street_art
OSRU
LYON
Osru est un peintre aux créations à la fois figuratives et abs- traites. Dans ses pièces les couleurs et les lignes bouillonne- ment et explosent créant ainsi un univers unique dans lequel la nature détient une place centrale. Il pratique le graffiti depuis 20 ans, mais également la gravure et la peinture sur toile. L’artiste aime prendre le contre-pied de notre monde numérique aseptisé en utilisant des techniques artisanales où le principe de reproduction est aléatoire et subtilement différent pour chaque projet. @_osru_
PF JUIN
LYON
PF juin a découvert le graffiti et les cultures urbaines à 14 ans. Dans sa pratique, le mouvement détient une place centrale. Son intérêt pour le geste, sa vibration, sa décom- position le mène à approfondir différents styles graphiques jusqu’à sa découverte de l’optical art et du cubisme. Son style devient minimaliste et les formes géométriques s’en- trelacent, se juxtaposent dans un jeu de contraste, d’opacité et de transparence. Pour cet artiste, la question de l’humain est fondamentale. Les camaïeux qu’il utilise, témoignent de cette variabilité : tous humains, tous membres d’une même société, mais tous différents. Égaux et unis dans la différence. @pf_juin
POES
PARIS
Poes est un artiste issu du graffiti qui vit et travaille entre Lyon, Paris, Marrakech et Berlin. Il débute le vandale en 1998 au ly- cée influencé par la culture hip-hop. Le quartier de la Défense où il vit devient vite son terrain de jeu quotidien. Éloigné de la télévision, le jeune homme préfère arpenter les tunnels, couloirs, et parkings de la cité parisienne pour y apposer ses lettrages et personnages. Influencé par ses lectures de romans et de bandes dessinées, il produit des pièces narratives. Ses héros et héroïnes issus de nos mythologies contemporaines évoluent dans un uni- vers où le trait obsessionnellement régulier vient souligner une palette de couleurs joyeusement pop. Le ton se veut humoris- tique et ironique.
@mr_poes
POLKA
LYON
Marion Chéné est Polka, une street artiste lyonnaise qui déploie ses créations dans l'espace public depuis quatre ans. Dans les rues de Lyon, il est devenu habituel de croiser les personnages en noir et blanc de Polka. La jeune femme apprécie la technique du collage qui lui permet de décliner ses créations graphiques, mais cela ne l’empêche pas de tra- vailler également l’encre de chine ou la peinture. Son travail évoque des thématiques tels que le jeu, l’enfance, le rêve, la féminité. En apposant ses collages dans la rue, Polka cherche à provoquer le sourire et l’interrogation des passants. @_poooolka
SWING
LYON
Swing graffe depuis les années 80, il commence à 14 ans à tagguer les tables de classe et devient un accro du graff après la découverte de l’ouvrage Subway Art de Martha Cooper et Henry Chalfant. Une publication qui fera date dans l’histoire du mouvement. Né dans le 93, Swing débarque à Lyon en 2016 et commence à repeindre les murs de la ville avec ses graff et ses personnages verts à dents pointus que vous avez forcément croisés, les Bahoo. Les Bahoo sont des martiens bloqués dans notre monde. Acharné du graff, Swing déverse ses lettrages et personnages verts aux quatre coins de la France notamment à Paris, Marseille ou Renne. @forain_swing
THÉO HAGGAÏ
PARIS
Les fresques au posca, à la peinture ou à la craie de Théo Haggaï ont sûrement déjà attrapé votre œil dans la rue ou en galerie. Ses compositions faites de mains qui s’empoignent et de personnages flottants appelés les « Rêveurs » propagent un message huma- niste et solidaire. Le travail de Théo Haggaï s’inspire de l’actua- lité mondiale, de la géographie, de l’histoire. Son altruisme le pousse à rencontrer des gens de différents horizons dont il aime raconter la destinée parfois écorchée par l’exil, la guerre ou le racisme. L’artiste d’origine aixoise a quitté Lyon pour Paris en 2019. L’une de ses fresques demeurent néanmoins visible sur la façade de l’ancien collège Maurice Scève à la Croix-Rousse, lieu où des mineurs isolés et des exilés ont trouvé refuge. @theohaggai
YNOT
LYON
YNot est un graffeur aux compositions pop et cartoon qui mêle lettrages, figuration et abstraction. Ses œuvres sont com- posées de plusieurs couches de représentations, à la façon d’un patchwork. Cette accumulation forment des dégradés de textures, de déchirures, de formes et de couleurs à l’intérieur desquels il aime raconter des histoires semées de revendications et de culture populaire. Très attaché à la force d’attraction du regard, YNot aime créer des émotions à travers lui. Les yeux re- présentent un axe majeur de son travail, qui permet au spectateur de reconnaître instinctivement ses pièces dans les rues et les expositions lyonnaises. @y_n_o_t__
Lyon est une ville précurseur du Street Art, des fresques et expositions y fleurissent de toutes parts ! (Dont les fameux murs peints des Lyonnais : le mur des Lyonnais à la Croix-Rousse date de 1987, ceux du Musée Urbain Tony Garnier de 1989, la fresque de Joost Swarte dans le 9e a été peinte en 1984...)... Le festival Peinture Fraiche souhaite reconnecter Lyon à son histoire, de fédérer les énergies du riche et fertile terreau d’activistes locaux, et de la placer comme ville de street art sur la scène internationale. |
Retrouvez toute la programmation et infos pratiques sur le site du festival : https://www.peinturefraichefestival.fr/