Francheville : des élus montent un collectif pour soutenir le projet de télécabine

Alors que l’opposition à la télécabine urbaine de l’ouest lyonnais ne faiblit pas, des élus ont décidé de défendre le projet. Ils ont monté un collectif.

Ces élus d’opposition à Sainte-Foy-Lès-Lyon et La Mulatière appellent à rejoindre le collectif des futurs usagères et usagers de la ligne de transport par câble aérien entre Francheville et Lyon. «  Parce que nous voulons pourvoir nous déplacer au quotidien dans un temps raisonnable, améliorer la qualité de l’air de nos communes en utilisant moins la voiture, aller de l’ouest à l’est de l’agglomération depuis nos centre-bourgs grâce à une connexion efficace et directe aux transports en commun qui structurent les déplacements dans l’agglomération », font-ils savoir dans un communiqué. 

Un regard objectif sur le projet

Ils réclament un regard objectif au travers d’une concertation où tout sera mis sur la table, où un débat objectif pourra exister, où l’intérêt des futurs usagers de cette infrastructure de transport sera également pris en compte, font-ils savoir dans un communiqué. Ce collectif ne veut plus des campagnes de communication qui allient, selon lui,  désinformations, caricatures et utilisations politiciennes du projet de télécabine.  Et de rappeler qu’à deux reprises, en 2013 puis de nouveau en 2017, les maires des communes concernées avaient pris l’initiative de soutenir ce projet, en demandant par courrier au Sytral « l'inscription d'un projet de transport par câble aérien dans la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) 2014-2020 du Sytral avec la mise en place d'un groupe d'étude, qui devra présenter un rapport sur d'éventuelles propositions en la matière. »

Monique Cosson, ancienne conseillère régionale, a participé dès 2012 à l’élaboration d’un projet de transport par câble ? Cela a vait été l’objet d’un travail mené à titre bénévole ave des habitants et des élus de Francheville, Sainte-Foy-lès-Lyon, La Mulatière, Oullins et Lyon 2. Et de citer l’exemple du tramway à Lyon, qui entraîné en son temps une levée de boucliers.  « Qui aujourd’hui met en doute la pertinence du tramway en ville ? »

Moins d’emprise au sol et beaucoup moins onéreux qu’un tram ou un métro

Pour le collectif, la télécabine en milieu urbain aura moins d’emprise au sol qu’un tramway. Elle permettra de passer deux vallées, deux collines, deux rivières (L’Yzeron et la Saône) sans difficulté, avec un trajet fluide et rapide. «  Ce transport sera connecté aux autres modes de transport (tram-train à l’ouest, métro et tramway à l’est). C’est également un projet de transport structurant à moindre coût. Les maires de nos communes sont pourtant très attachés à l’équilibre des fonds publics. » Conseiller municipal à la Mulatière, Olivier Mesnard, souligne qu’en septembre 2013, un collectif de citoyens et d’élus avait réuni plus de 150 personnes à La Mulatière.

Spécialiste des nouveaux modes de transport à la RATP et des transports urbains par câble, David Aubonnet ne dit pas autre chose. Certes, le prix dépend de la longueur, de l’environnement et de la machine retenue. Mais selon lui, indiscutablement, la télécabine est 100 fois moins chère qu’une ligne de métro et 10 fois moins qu’un tramway pour des débits identiques, avec une qualité de service analogue et une vitesse de transport plus courte du fait de la rectitude d’une ligne sur câbles.

Un mode de rabattement idéal

La télécabine ne se veut pas un mode de transport lourd, au centre nerveux d’un maillage de transports en commun. « Il s’agit d’un mode de rabattement voire d’un mode interurbain en cas d’accidents naturels de territoires (rivière, reliefs) ou encore à cause du franchissement d’aménagements, à l’exemple de voies ferrées. » En outre, selon cet ingénieur, c’est un moyen de transport en site propre indépendant de ce qui se passe ou existe au sol. Avec, ajoute -t-il, justement un impact a sol très faible.  Quant aux pylônes, ils n’ont rien à voir avec les mâts qui soutiennent les lignes en station de ski. Dans les projets en cours, les pylônes ressemblent à des assemblages de type éolien. Ils sont d’un seul tenant et beaucoup plus légers au niveau des têtes où passent les câbles.

A Toulouse, où un projet un peu comparable à celui de Lyon existe,  le projet a coûté 80 millions d’euros pour une longueur de 3 km. Du fait des forts vents qui soufflent sur la ville rose, c’est la technologie du 3S qui a été retenue. Conçue et fabriquée par Poma, une société française de remontées mécaniques, la télécabine progresse le long d’un double câble. Un troisième, relié au moteur, gère la traction des cabines.

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