Histoire : un tableau datant de 1697, perdu par Notre-Dame-de-Paris, identifié récemment dans l'église de Givors (Rhône)

C'est un pan d'histoire qui vient de s'éclaircir à Givors. Un tableau perdu de Notre-Dame-de-Paris vient d'être identifié dans l'église St-Nicolas, en cours de restauration. Ce tableau, commandé au peintre Vivien, a orné les murs de la cathédrale parisienne jusqu'à la Révolution française.
 

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L'immense toile, une vierge à l'enfant, était là depuis des siècles, dans un anonymat confortable... Puis l'église St Nicolas-des-mariniers a dû faire peau neuve. Une occasion idéale pour regarder de plus près et de découvrir, sur l'oeuvre, une signature. On peut lire nettement celle de "A.Magimel".

Magimel et Lagneau, deux noms... de bien maigres indices pour tirer le fil d'une oeuvre non signée. C'est donc dans les archives nationales -désormais numérisées- que Benoit Faure Jorosson, passionné d'histoire de l'art, et membre de la Société d'histoire de Lyon, a retrouvé la trace de ces orfèvres parisiens. "Je suis tombé sur un contrat qui se trouve aux Archives nationales, et qui est, tout simplement la "commande" du tableau" explique-t-il. "On peut effectivement voir, en bas de ce contrat, les signatures d'Antoine Lagneau et Antoine Magimel, qui sont deux représentants des orfèvres de Paris pour l'année 1697"

"L'adoration des mages" est en fait une des 76 toiles connues sous le cycle des Mays de Notre Dame de Paris, un grand format exécuté par le peintre lyonnais Joseph Vivien en 1697. 

"Joseph Vivien est connu comme portraitiste. Il n'a pas tellement fait de scènes religieuses. On en conserve au moins une. Donc on n'avait pas tellement de raison de lui attribuer ce tableau" explique le passionné. 

De Paris à Givors...

Les biens de l'église furent dispersés à la Révolution française. Ce tableau est ensuite racheté par l'archevêque de Lyon, le cardinal Fesch, en 1810.

Installée ici définitivement, la toile renoue avec le prestige de son peintre. "Cela donne encore un peu plus de sacralité à ce tableau, à l'emplacement, à notre église et son histoire. C'est ça qui est beau, au final. De venir observer 300 ans d'histoire", commente le maire de Givors Mohammed Boudjellaba.

Pour restaurer le tableau, une souscription sera lancée. Des mécènes parisiens seraient intéressés. Entre Givors et Notre Dame de Paris, le pont se consolide
 

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