Un agent administratif des Hospices Civils de Lyon s'est suicidé à son domicile, a indiqué mardi 29 septembre le syndicat Sud Santé qui met en cause des "pressions" subies par cette salariée en difficulté au travail. Une enquête interne a été ouverte.
Une employée qui travaillait au Groupement Hospitalier Est des Hospices Civils de Lyon a mis fin à ses jours. La défunte "rencontrait des difficultés avec son employeur depuis de nombreuses années", a affirmé SUD dans un communiqué.
Selon l'organisation syndicale, cet agent se serait retrouvé dans une situation précaire à la suite d'un accident de service. "Cet agent, suite à un accident de service, s'est retrouvé confronté à une administration sourde. Elle a enchaîné des expertises et contre-expertises sans fin, des postes inadaptés la mettant dans une précarité et face à un avenir incertain sur le plan professionnel", a ajouté le syndicat en dénonçant "des dysfonctionnements de l'administration, de la médecine du travail, du management, qui poussent les agents à commettre l'irréparable".
Ouverture d'une enquête interne
"L'agent en question bénéficiait depuis plusieurs années d'un accompagnement soutenu, spécifique et concerté de la médecine du travail, de la direction des ressources humaines et des représentants du personnel", souligne de son côté la direction des HCL.
Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), réuni mardi 29 septembre a validé l'ouverture d'une enquête associant organisations syndicales et médecine du travail. "L'objectif est d'analyser les circonstances de cet événement dramatique et d'améliorer, le cas échéant, l'ensemble des actions et dispositifs existants aux HCL pour repérer, prévenir et accompagner les professionnels en difficulté", précise la direction.
Le syndicat SUD Santé a réclamé le recours à une expertise mais cette proposition "n'a pas été reprise par le CHSCT", d'après la direction. Selon SUD, le directeur du Groupement hospitalier a refusé de la soumettre au vote. "C'était une décision d'autorité. Il a refusé, point", s'indigne Éric Moglioni, secrétaire adjoint du syndicat, qui dénonce une "entrave inacceptable".