Dans ce contexte d'épidémie de Coronavirus, les écoles, collèges, et lycées sont fermés à compter de lundi 16 mars. Mais pas les instituts médico-éducatifs de la région lyonnaise qui continuent d'accueillir de jeunes handicapés . Incompréhensible aux yeux des personnels et des parents.
"Nous ouvrons nos structures comme si rien ne se passait!" les professionnels, comme les familles ne comprennent pas et s'insurgent . "jeunes ont des profils fragiles, des problèmes cardiaques et respiratoires"
Alors que les écoles, collèges, lycées et universités sont fermés à compter de ce lundi 16 mars suite aux directives du gouvernement pour faire face à l'épidémie du Coronavirus, d’autres structures d’accueil de jeunes adolescents échappent à cette directive: les Instituts médicaux éducatifs (IME)!"C’est de la maltraitance! Et nous, professionnels nous nous exposons également."
Les Instituts médicaux éducatifs (IME), qui accueillent en moyenne 70 à 80 adolescents atteints de déficience intellectuelle légère à moyenne, retourneront dans leur établissement, comme si de rien n’était. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les personnels enseignants et para-médicaux. Dès le vendredi 13 mars au matin, après le discours du président de la République, les familles reçoivent un premier appel, pour apprendre que "par mesure de protection, leurs enfants ne retournent pas à l’IME tant que la crise sanitaire est en cours."
Puis nouveau coup de téléphone pour leur annoncer que finalement, les jeunes seront normalement accueillis dès 9 heures lundi 16 mars. Ce qui fait s’étouffer de colère les profs, les éducateurs spécialisés et les infirmières de l’IME de Fourvière (Lyon 5e).
"Comment se fait-il qu’aucune consigne de l’ARS n’ait été donnée aux parents et au personnel ?", s’insurgent plusieurs enseignants et éducateurs spécialisés.
Dans l’établissement de Fourvière à Lyon, sont accueillis 70 jeunes de 12 à 20 ans de 9 heures à 16 heures chaque jour de la semaine. Une trentaine de professionnels les encadrent et assurent des cours ou des ateliers thématiques, ainsi que des suivis personnels."Nous sommes surpris et outrés parce que lorsque l’on voit ce type de non décision, on se demande où est la place de l’enfance handicapée dans notre société !"
Au total, dans l’agglomération lyonnaise, une douzaine d’IME seraient concernés. Soit plus de 500 jeunes handicapés.