Une enquête pénale est ouverte après le sabotage de fibres optiques. Internet a été perturbé toute une partie de la journée autour de grandes villes dont Lyon.
Une enquête préliminaire a été ouverte ce mercredi après des actes de malveillance
d'une ampleur sans précédent sur le réseau français de fibre optique.
Le sabotage a entraîné des ralentissements et des coupures d'accès à internet dans plusieurs grandes villes.
L'enquête a été ouverte pour "détérioration de bien de nature à porter atteinte
aux intérêts fondamentaux de la Nation", "entrave à un système de traitement automatisé de données" et "association de malfaiteurs", a annoncé le parquet de Paris.
Les investigations ont été confiées à la DGSI, le renseignement intérieur, et à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Devant l'ampleur des malveillances des dispositifs de surveillance ont été mis en place pour éviter que cela n'arrive ailleurs.
Réparations en cours
En fin de journée, le site Zone ADSL avait recensé 9.741 pannes sur l'internet
fixe en France ces dernières 24 heures, perturbant majoritairement les clients
de l'opérateur Free et dans une moindre mesure SFR.
SFR a de son côté constaté "plusieurs coupures de fibre" autour de Lyon
et en Ile-de-France, confirmant la piste du vandalisme.
Selon les premières constatations, ce sont des câbles "longue distance" inter-régionaux en fibre optique qui passent le long des autoroutes, des voies ferrées et voies navigables, qui ont été sectionnés volontairement en plusieurs lieux, notamment
la liaison Paris-Lyon et Paris-Strasbourg.
En revanche, leur concurrent Bouygues Telecom "n'utilise pas les liens concernés
par ces dysfonctionnements et ses services n'ont pas été impactés.
"Terrorisme numérique"?
Colonne vertébrale d'un réseau internet, le "backbone" sert à interconnecter le
trafic internet entre différentes zones géographiques grâce à des fibres à très
haut débit.
Lorsque cet accès est coupé c'est toute la région qui est frappée.
La piste d'une forme de terrorisme numérique n'est pas écartée face à la coordination des attaques sur les câbles particulièrement bien faite.
Une enquête a été ouverte mais l'une des parties au dossier a indiqué ce mercredi 27 avril à l'AFP n'avoir eu "aucune nouvelle des autorités" à ce sujet.
AFP le 27/04/2022 17:09:07