Les enseignants du Rhône ont répondu nombreux à l’appel à la grève des fédérations de fonctionnaires. Leur appel est relayé par les organisations syndicales du 1er et du 2e degré. Ils s'opposent au "nouveau contrat social avec les agents de la fonction publique" proposé par le gouvernement.
Selon les informations qui remontent des différents syndicats, un enseignant sur deux sera en grève jeudi à l'occasion du mouvement national contre la remise en cause du statut de la fonction publique. Conséquence : bon nombre de groupes scolaires (maternelles, et primaires) devraient être fermés autant en ville qu'en zone rurale, ne pouvant accueillir les élèves. Du côté du rectorat, aucune information ne transpire en ce qui concerne la mobilisation dans le second degré, les collèges et lycées. Les syndicats s'attendent à une forte mobilisation, qui devrait être supérieure à celle du 10 octobre dernier. "Les attaques de l'automne ont été renforcées par les déclarations de début février, fait part Ludivine Rosset, secrétaire du SNES dans le Rhône. Les annonces du 13 mars sur la réforme du baccalauréat n'ont rien arrangé. "
De nombreuses écoles seront fermées, estiment les représentants du premier degré, à Lyon1, Lyon5, Lyon8, Villeurbanne, St-Priest, Caluire, Villefranche, Vaulx-en-Velin, St-Fons, Feyzin, Neuville, Tarare, Lentilly, Charbonnières, Thizy, Serezin, St-Pierre de Chandieu, Charly, St-Germain Nuelles, Blacé. Dans de nombreuses communes, les cantines scolaires devraient suivre le mouvement.
Dans un communiqué commun, les antennes syndicales du Rhône soulignent que dans les écoles, la plupart des spostes sont confisqués par les CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire (203 postes sur 242). Leur demande porte sur la baisse des effectifs dans toutes les classes, des créations de postes de remplaçants pour suppléer les collègues absents (plutôt que de faire appel à des contractuels en CDD),et la création de potes de RASED et d’enseignants spécialisés pour permettre aux élèves en difficulté ou en situation de handicap de bénéficier d’un apprentissage adapté à leurs difficultés