Le maire de Lyon se déclare favorable à l'organisation des JO 2030 dans les Alpes françaises à condition qu'ils soient synonymes de protection de la montagne.
Dans une interview parue dans La Tribune ce jeudi 26 septembre 2024, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, s'est dit favorable aux Jeux Olympiques d'hiver de 2030 dans les Alpes françaises "s'ils sont synonymes de protection de la montagne".
Pour que les Jeux d'hiver perdurent après 2030
"Nous avons une opportunité en 2030 de montrer qu'on peut faire des JO synonymes de protection et d'amour de la montagne. Si, au contraire, ils étaient synonymes de couverture de mâts métalliques pour faire de la neige artificielle, alors je n'en voudrais pas", explique le maire. "Au-delà de 2030, pourront-ils encore avoir lieu ? Il est légitime de se poser la question, compte tenu du réchauffement du climat de la planète", estime-t-il.
Pour l'élu lyonnais, "il faut faire évoluer toutes ces grandes compétitions internationales (...) pour pouvoir les maintenir. Nous devons construire les JO de demain, pour qu'après-demain il y en ait encore".
La protection de la montagne pour principal cadre
Les Alpes françaises ont obtenu fin juillet les JO d'hiver de 2030 à condition de fournir les garanties financières de l'Etat et des régions votées par le Parlement d'ici à mars 2025. Grégory Doucet dit avoir écrit au nouveau président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke (successeur de Laurent Wauquiez devenu député), "pour parler de ces enjeux car il y a toujours intérêt à tendre la main et engager la discussion pour être contributeur".
"Je pense qu'il faut fixer un cadre tout de suite : celui de la protection de la montagne. Cela pourrait nous mener à organiser certaines épreuves ailleurs si l'enneigement n'était pas suffisant, voire à ne pas les faire", ajoute le maire.
Grégory Doucet a donc nuancé sa position sur les Jeux par rapport à certains autres élus Verts. Rappelons qu'après la décision du CIO d'attribuer les JO de 2030 aux Alpes françaises, le groupe écologiste au Conseil Régional d'Auvergne-Rhône-Alpes et plusieurs élus de la région avaient déploré la "précipitation" de cette décision, en dénonçant une candidature "pas sérieuse".