Elles sont étudiantes et se sont constituées en collectif au sein de l'université Lyon 3. En ce 8 mars, elles iront manifester en affichant fièrement leurs slogans féministes.
En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, ils sont 8 étudiant.e.s à se préparer pour rejoindre la manifestation de 14 heures à Lyon. Chacune regarde ce que les autres ont écrit en lettres capitales sur leurs pancartes cartonnées.
"NOUS SOMMES LA VOIX DE CELLES QUI N'EN ONT PAS"
"PAPA IL A TUÉ MAMAN"
"ON MY WAY TO KILL PATRIARCHY" (En route pour tuer le patriarcat)
Pour Julie, qui s'oriente vers des études de droit, ce sera "POUR QUE NOS VIES NE SOIENT PLUS CLASSÉES SANS SUITE". Le traitement des plaintes pour viol la blesse profondément. "Quand on regarde les chiffres du Haut Conseil de l'Egalité, 80% des plaintes pour viol sont classées sans suite et il n'y a que 0,6% des violeurs qui sont condamnés! Je trouve important de le mettre en avant."
Les violences faites aux femmes sont la principale revendication. C'est ce qui définit les jeunes féministes selon la présidente de l'association ALyon-Nous, Élisa Le Deaut. "C'est un combat qui est différent car on a déjà acquis des droits. Il faut savoir les conserver et lutter pour les femmes dans le monde entier."
Quitte à prendre le risque d'exaspérer en rappelant leurs combats. "On se rend compte des injustices qu'on vit quotidiennement. On a l'impression parfois que les gens ne comprennent pas et qu'ils nous en veulent d'en parler tout le temps. Mais à sa place, il y a des femmes qui meurent. Depuis début 2024, il y a déjà eu 33 féminicides."
Élisa, Julie et leurs camarades féministes iront faire entendre leur voix ce vendredi 8 mars dans les rues de Lyon. Elles partiront à 14 heures de la place Jean Macé.