L'ex-candidat à la présidence de la République devait rencontrer les lecteurs de son dernier livre à Villeurbanne, samedi 25 mars. Après des appels de groupes d'opposition à perturber l'événement, le maire a pris un arrêté d'interdiction.
"Des risques de troubles à l'ordre public". C'est le motif invoqué par le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, pour interdire la séance de dédicace à laquelle devait se prêter Eric Zemmour, samedi 25 mars, dans sa ville.
Un évènement initialement autorisé
La mairie de Villeurbanne revient ainsi sur la tenue d'un événement qu'elle avait initialement autorisé. A la demande du parti Reconquête, Eric Zemmour devait participer à une séance de dédicace de son dernier livre, intitulé "Je n’ai pas dis mon dernier mot". L'événement devait se dérouler au centre culturel et de la vie associative (CCA) de Villeurbanne, un site municipal.
La mairie avait donné son accord, par soucis de respect de la liberté d'expression : "tout m'oppose aux idées et aux valeurs défendues par Eric Zemmour, explique Cédric Van Styvendael. "Mais je reste fermement attaché à la liberté d’expression et de réunion. Le parti Reconquête a pu réserver une salle municipale comme tous les partis politiques peuvent le faire. On ne combat pas l’extrême-droite en empêchant ses idées de s’exprimer", affirme-t-il.
Des risques pour la sécurité
Mais le maire de Villeurbanne a dû revenir sur sa décision. "De nombreux échanges sur les réseaux sociaux attestent d’une situation qui pourrait entrainer des heurts." Face aux risques mettant en danger la sécurité des personnes, le maire considère désormais qu'"il serait irresponsable de maintenir cette manifestation". L’annonce de la venue d’Eric Zemmour à Villeurbanne avait provoqué de très vives réactions dans les médias et sur les réseaux sociaux, ces derniers jours.
Sur Twitter, le porte parole de la Jeune garde antifasciste de Lyon appelait notamment à un rassemblement, alors que des groupuscules d’extrême droite annonçaient avoir les mêmes intentions.
De leur côté, les organisateurs de l’événement souhaitent faire annuler l’arrêté d'interdiction pris par la mairie de Villeurbanne. Ce jeudi 23 mars, Xavier Fourboul, délégué départemental Reconquête Rhône dénonce "une interdiction liée à une campagne d'intimidation et de menaces menée par l'extrême-gauche" et annonce avoir entamé des recours juridiques contre l'arrêté d'interdiction pris par le maire de Villeurbanne.