Devenons des lutins verts ! En voilà une belle idée pour Noël. Car la magie de la fête est polluante. Sapins, décos, illuminations, cadeaux, repas, tout contribue à faire considérablement augmenter notre empreinte carbone. Pour que la fête reste enchantée sans faire déchanter la planète il existe des solutions à portée de tous.
650 kg de CO2 par personne sont générés chaque année lors des fêtes de Noël... Soit, 5,5% de notre empreinte carbone annuelle. Et l'empreinte carbone c'est, pour mémoire, ce qui contribue le plus efficacement au réchauffement climatique. Le soir de Noël, chaque foyer français émet 12 fois plus de CO2 que lors d'une soirée classique. Et tout est polluant le sapin et ses décos représentent 5,7% des émissions carbone, les déplacements 11,9 %, , le repas un peu plus de 20% et les cadeaux 60%.
Nos cadeaux ne le sont pas pour l'environnement
Chaque enfant reçoit en moyenne 5 cadeaux. Des cadeaux qui pour plus de 60% d'entre eux auront voyagé en avion depuis la Chine. Des cadeaux qui ne vont pas forcément plaire. Ainsi, en France, chaque année 40 millions de jouets sont jetés. La tendance économique et écologique serait, par exemple, de ne plus sacrifier obligatoirement au cadeau neuf, de faire soi-même, de privilégier les fabricants locaux et de faire preuve d'un peu plus d'imagination !
"Faites-leur un gâteau, écrivez-leur un poème, embrassez-les, racontez-leur une blague... Mais arrêtez de détruire la planète pour leur dire que vous tenez à eux. Cela ne fait que prouver l'inverse."
George Monbiot, journaliste et militant écologiste anglais
Quant aux emballages, ils font augmenter de 20% les déchets en fin d'année. Là aussi, on peut recycler, ou encore imaginer d'autres façons de présenter les cadeaux. Les Japonais en ont fait un art : le furoshiki.
Crédit : La Jolie Prod
Se régaler sans se gaver ni culpabiliser
Un repas traditionnel de Noël comprend du foie gras et de la viande. L'élevage est responsable de près de 15% des émissions de gaz à effet de serre. La tendance est quand même à bien et trop manger. ce qui conduit au gaspillage alimentaire, en hausse de plus de 70 % en moyenne en Europe pour le seul repas de Noël. Il ne s'agit pas de se serrer la ceinture mais de consommer intelligent et si possible local.
Un sapin digne d'un lutin vert
Le meilleur sapin sera français, issu de productions agricoles raisonnées et contrôlées. On fermera les yeux sur la culture polluante du sapin à cause des pesticides car l'arbre réduit l'ampleur des émissions de gaz à effet de serre et surtout est recyclable. Des points de collecte sont proposés dans la plupart des villes et villages. Les plus bricoleurs feront leur sapin eux-mêmes ! Quant aux décorations qui viennent égayer tout ça, elles sont réutilisables d'une année sur l'autre ! Concernant les guirlandes lumineuses, il est conseillé de ne pas les laisser allumer H24.
A propos de guirlandes, les illuminations en ville sont de véritables passoires énergétiques et énergivores. Et si certaines villes, comme Lyon et Paris, utilisent des leds, les illuminations de Noël participent joyeusement à la pollution lumineuse et ont un impact sur la biodiversité. Les insectes attirés par la lumière y meurent d'épuisement à force de tourner autour !
Que tout cela ne vienne pas désenchanter vos fêtes ! La bonne nouvelle c'est que nous pouvons agir tant… qu'il en est encore temps ! Des gestes simples et du bon sens pour éviter surconsommation et gaspillage.
Comment décarboner Noël ? D'autres solutions avec Lise Riger et son invitée Claire Dulière de l'association zéro déchet Lyon, dans l'info en plus du vendredi 9 décembre à 18H30 sur france3 Auvergne-Rhône-Alpes.