La star du basket Tony Parker, dont Najat Vallaud-Belkacem a annoncé mercredi avoir le soutien pour les législatives à Villeurbanne, où il préside le club de la ville, fait machine arrière jeudi dans les colonnes du Progrès.
Le message diffusé sur le site de campagne de la candidate était pourtant sans ambiguïté : "Najat, que je connais depuis longtemps, est ma candidate de coeur. Elle est la députée dont Villeurbanne a besoin pour aller plus haut et jouer collectif. Je suis #teamnvb", y affirmait Parker, photo à l'appui.
Ce texte avait fait l'objet d'échanges avec l'ex-ministre de l'Education et l'avocat du joueur a contacté son équipe pour valider la photo, précise-t-on dans l'entourage de la candidate.
Merci @TonyParker pour ton soutien, merci pour tout ce que tu fais à Villeurbanne https://t.co/aW8a1ZxUnt pic.twitter.com/98LqQ5CTNI
— Najat Belkacem (@najatvb) 31 mai 2017
Jeudi cependant, le meneur de San Antonio tient à "clarifier la situation" dans le quotidien régional et évoque un malentendu sur fond de décalage horaire.
"Je pensais que c'était une sollicitation personnelle, en aucun cas politique. Je suis un professionnel du basket, du sport, mais pas de politique. Si j'avais eu connaissance de l'usage et de la diffusion du message de soutien, je m'y serais opposé. Je ne me suis jamais positionné politiquement, pourquoi je commencerais aujourd'hui ?", déclare-t-il.
"Je pensais que c'était une sollicitation personnelle"
De quoi étonner le directeur de campagne de la candidate socialiste, qui a assisté à leur conversation. "Tony Parker, c'est un joueur mais aussi un homme d'affaires. Ce n'est pas quelqu'un qui comprend mal les choses", affirme à l'AFP Didier Vullierme.Engagé à Villeurbanne au sein de l'ASVEL, le joueur de NBA l'est aussi avec la ville de Lyon où la future Tony Parker Academy doit voir le jour en 2018 dans le quartier de Gerland.
Or le principal adversaire de Najat Vallaud-Belkacem pour les législatives, Bruno Bonnell, est un proche de Gérard Collomb. Et l'équipe de campagne de s'interroger, entre une réelle "incompréhension" de Tony Parker ou d'éventuelles "pressions".