Les élus de la montagne et les maires des stations de montagne revendiquent davantage de trains pour rejoindre leurs villages et domaines skiables. Objectif : réduire l’empreinte carbone des vacanciers et touristes qui viennent de l’Europe entière.
Neuf Français sur dix utilisent leur voiture pour se rendre sur leur lieu de vacances d’hiver. Si le mouvement est massif, bon nombre de personnes interrogées dans une enquête conduite par l’association nationale des maires des stations de montagne reconnaissent être prêts à changer leurs habitudes. Mais cela à une condition : que l’offre de train soit meilleure. Les Français seraient prêts à changer leurs habitudes de mobilité, mais pas à n’importe quel prix. Actuellement, seuls 8 % des personnes ayant répondu aux questionnaires envisagent d’opter pour un autre mode de transport que la voiture afin de se rendre sur leur lieu de vacances en hiver.
Focale sur l'empreinte environnementale
Pour le Président de l’ANMSM, Jean-Luc Boch, « les Français sont de plus en plus sensibles à leur empreinte environnementale. Pourtant, la plupart des vacanciers utilisent encore leur voiture pour se rendre en stations de montagne. Un choix qui s’explique par les difficultés d’accès aux stations en transports en commun. »
Les Français sont de plus en plus sensibles à leur empreinte environnementale. Pourtant, la plupart des vacanciers utilisent encore leur voiture pour se rendre en stations de montagne. Un choix qui s’explique par les difficultés d’accès aux stations en transports en commun
Jean-Luc Boch, président de l'ANMSM
Parmi ceux qui se disent à deux doigts de passer au train, près de la moitié motivent leur choix pour des raisons environnementales. Il ressort néanmoins que si l’offre de train était mieux adaptée, ils seraient 51 % à franchir le cap et gagner les vallées par rail. Surtout chez les 18-24 ans, dont une bonne partie renonce régulièrement à l’automobile. Ils seraient les trois quarts à prendre cette solution.
Ce changement d’habitude est conditionné par une « amélioration notable et rapide de l’offre ferroviaire et des autocars entre les gares et les stations », estime la direction de l’association. Autrement dit, plus question de subir le parcours du combattant comme cela est parfois le cas. Élus et professionnels partagent la même vision d’un modèle économique plus durable, et d’une politique de transports permettant de lutter contre le changement climatique. L’ANMSM appelle l’ensemble des parties prenantes à redoubler d’efforts en faveur du développement de l’offre ferroviaire. Les élus se tiennent prêts à travailler avec la SNCF et les transporteurs locaux pour permettre à la montagne d’enclencher sa mutation vers la mobilité durable.
