Laurent Wauquez a proposé lundi que la région Auvergne-Rhône-Alpes prenne à sa charge la moitié des travaux de transformation des passages à niveau les plus dangereux. L'Etat devrait en contrepartie assumer l'autre moitié de cet investissement.
La collision d'un bus scolaire avec un TER sur le passage à niveau de Tallinges (Haute-Savoie), avec la mort de sept collégiens, avait frappé les esprits en 2008. Un nouvel accident jeudi dernier à Millas (Pyrénées orientales), avec cette fois 5 enfants tués, a convaincu Laurent Wauquiez d'avancer sur la sécurisation des passages à niveau les plus dangereux.
Il propose à l'Etat de partager les frais de transformation des sites les plus sensibles. Il estime à 90 millions d'euros le montant des travaux nécessaires pour écarter tout danger sur 53 installations concernées dans la région. La Region se dit donc "en mesure de débloquer 50 millions d'euros sur 5 ans pour peu que l'Etat s'engage à rélaiser le m^me effort finvcier de son côté" .
L. Wauquiez déclare qu'il ne veut pas "attendre un drame pour agir " : "La Région s’occupe de faire circuler les TER, elle s’occupe des transports scolaires, même si les passages à niveaux ne sont pas de la compétence de la Région, c’est ma responsabilité d’essayer que la sécurité soit assurée ».
La France compte un peu plus de 15.000 passages à niveau, dont 163 sont classés prioritaires à sécuriser, selon les données du ministère des Transports et du gestionnaire d'infrastructure, SNCF Réseau.
En 2016, 126 collisions ont été enregistrées sur des passages à niveau, et 31 personnes ont été tuées. D'après la SNCF, 98% des accidents sont dus au comportement des automobilistes, les 2% restants étant dus à des actes de malveillance, des problèmes climatiques, ou encore des animaux.