Un jeune Britannique d'une vingtaine d'années courait à grandes foulées sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute A43, lundi 29 janvier, en direction de l'aéroport de Lyon. Casque sur les oreilles, il n'entendait pas les injonctions des gendarmes, à stopper immédiatement sa course.
Ce jeune homme ne cherchait pas la performance physique mais il voulait simplement rejoindre l'aéroport de Lyon par ses propres moyens. Les gendarmes l'ont freiné dans sa course. Bonnet sur la tête, chaussures de trail, gros sac de randonnée sur le dos, le jeune homme était parti de Valmorel en Savoie où il avait participé à une course d'obstacles dans la neige le week-end dernier.
Mais après la "Spartan Race" de Valmorel, il avait encore de bonnes jambes et a décidé d'aller prendre son avion tout simplement... en courant les 170 kilomètres le séparant de l'aéroport. Quand il a été arrêté, à hauteur de la Tour-du-Pin sur l'A43, il n'était plus qu'à 40 km du but.
"On était avec les haut-parleurs et il n'a rien entendu", raconte, à nos confrères Dauphiné Libéré, un gendarme du peloton motorisé de la Verpillière en Isère. "On lui a dit que c'était interdit et il n'a pas compris pourquoi on l'a embarqué, il voulait à tout prix rejoindre l'aéroport" mais "on ne court pas sur l'autoroute, ce n'est pas une piste d'athlétisme", martèle le gendarme!...
Déposé à la première sortie, il a pu repartir après les "contrôles nécessaires", d'alcoolémie notamment. Et les gendarmes lui ont indiqué son chemin "hors réseau autoroutier". Il a échappé à l'amende: "c'est quatre euros, dérisoire par rapport au danger encouru". Et le gendarme de conclure: "ce n'est pas la première fois que ça nous arrive et surtout avec des Britanniques, c'est bizarre que ces gens-là courent sur l'autoroute. Là-bas, c'est peut-être un sport national mais pas chez nous".