Clandestinité, résistance... Lyon a été un haut-lieu de la 2e guerre mondiale pendant la période de l'occupation. A la Croix-Rousse, les traboules, ces passages permettant de se rendre discrètement d'une rue à une autre, ont été largement utilisées par les résistants.
Ces traboules ont servi d'abri et de chemin caché. La traboule est réservée aux piétons, souvent étroite. Elle débute par un couloir d'entrée dans un immeuble et traverse un ou plusieurs bâtiments une ou plusieurs cours) pour relier une rue à une autre. Elle peut également relier un niveau à l'autre grâce à des volées d'escaliers qui rattrapent les dénivelés. Le relief de la capitale des Gaules, avec ses collines, s'y prête. Il en existerait près de 300 à Lyon mais beaucoup sont aujourd'hui inaccessibles au public ou même condamnées.Le reportage
reportage E.Phily, P.Perrel, F.Gramond - Intervenant : Magali Clémençon, Guide conférencière - 13/8/16
•
©France 3 RA
Traboule, une histoire ancienne
On pense que les premières traboules ont été construites au IVème siècle, lorsque les habitants de Lugdunum manquant d'eau sont descendus s'installer dans la "ville basse" au bord de la Saône au pied de la colline de Fourvière. Les traboules servaient alors à rejoindre rapidement la Saône.
Le saviez-vous ? La traboule est une spécificité lyonnaise mais Lyon n'en a pas le monopole. Ainsi, certaines villes françaises en possèdent aussi et portent parfois une autre appellation. On trouve des "traboules" à Saint-Etienne, des "allées" à Chambéry, des "traverses" à Villefranche-sur-Saône et à Marseille, des "trages" ou "traiges" à Besançon ou encore des "cours" à Nantes et à Troyes.Le mot « traboule » est un mot typiquement lyonnais. Il provient du latin et de l'association « trans-ambulare » qui signifie littéralement « passer à travers » d'où le verbe trabouler et le nom qui en découle, « traboule ».