Une gendarme s'est suicidée le 8 janvier 2021 dans sa caserne de Lyon. Même drame dans une caserne de Toulouse ce jour-là. Les deux gendarmes auraient mis fin à leurs jours "a priori avec leurs armes de service", a-t-on appris auprès de la gendarmerie nationale et de source proche du dossier.
Une gendarme de 53 ans, qui dirigeait la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de Lyon, a mis fin à ses jours avec son arme de service ce vendredi 8 janvier, à la caserne Delfosse dans le 2e arrondissement de Lyon. Cette gendarme était adjudante-cheffe. Elle était divorcée et avait un enfant, selon la gendarmerie. Le corps de cette mère de famille aurait été retrouvé dans une pièce de la caserne.
Elle a laissé un écrit derrière elle "sans mettre en cause la hiérarchie", a affirmé une source proche du dossier, précisant qu'elle avait "des problèmes de santé". Le Bureau des enquêtes judiciaires de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisi de l'enquête.
Le même jour, un autre gendarme, à Toulouse, a également mis fin à ses jours. L'homme était un major de 56 ans, affecté à l'escadron de sécurité routière de Toulouse, marié et père de deux enfants, a indiqué la gendarmerie. Il était "en arrêt maladie", selon la source proche. La Brigade de recherches de Toulouse a été saisie.
Ces deux drames, les premiers de l’année pour l’Arme, n’ont pas de rapport entre eux "si ce n’est l’usage de l’arme de service", indique la Voix du Gendarme. En 2020, dix gendarmes se sont donné la mort, selon la gendarmerie, un chiffre au plus bas sur les dix dernières années.