Des centaines d'agents de la police scientifique ont manifesté ce mardi 3 novembre en France pour revendiquer "un statut spécial adapté aux contraintes" de leur métier.
Plusieurs syndicats de police (SNPPS-Unsa, Snapatsi-CFE-CGC et Snipat-FO) ont appelé à la grève ce mardi, estimant que les 2 250 agents de la police technique et scientifique "subissent depuis de nombreuses années des contraintes similaires à celles des policiers actifs sans en avoir le statut".
A Lyon, les experts se désespèrent ....
Les manifestants, dont certains avaient revêtu les gilets ou blouses de la police scientifique, avaient installé un simulacre de scène de crime. Sur les pancartes, on pouvait lire: "admiré à la télé, méprisé par l'État", "experts méprisés, PTS en danger", "moins d'éprouvettes, plus de pépettes" ou encore "les experts se désespèrent".
Les Experts réclament un statut d'actif ...
"La police technique et scientifique est de plus en plus sollicitée au quotidien. On fait des milliers et des milliers de prélèvements annuels. On nous envoie de plus en plus sur le terrain. On nous dote d'un gilet pare-balles mais en contrepartie, on n'obtient rien", a expliqué Christophe Abraham, secrétaire national SNPPS-Unsa. "On est policiers sans avoir le statut, sans en avoir la reconnaissance", a-t-il ajouté.Le coût de cette avancée statutaire serait de 20 à 25 millions d'euros par an pour l'Intérieur, selon Philippe Capon, secrétaire général de l'Unsa-Fasmi, présent à Lyon.
A Paris, 300 agents se sont réunis devant la préfecture de police avant de manifester jusqu'à l'Assemblée nationale, où une délégation devait être reçue. Selon l'intersyndicale à Paris, les cortèges ont rassemblé 200 personnes à Marseille,150 à Toulouse, 120 à Lille, 70 à Toulouse ou encore 50 à Bordeaux. A Rennes, ils étaient environ 70 devant la préfecture. Au total, les cortèges ont rassemblé 1 300 manifestants selon l'intersyndicale et "80% des agents" s'étaient déclarés grévistes lundi soir, selon Nathalie Makarsky, du Snapatsi.