L'exposition Los Modernos fait salle comble ce dimanche à la veille de son dernier jour au musée des Beaux Arts. Débutée le 2 décembre dernier dans le cadre des dialogues France Mexique, elle a remporté un vif succès auprès du public, notamment au Museo Nacional de Arte de Mexico.
À Lyon, l’exposition reprend le principe de l’exposition mexicaine: montrer deux collections, celles du musée des Beaux-Arts de Lyon et celle du MUNAL – complétées par de nombreux prêts d’autres collections muséales et de collections particulières – comme illustrant les dialogues et les ruptures entre deux scènes de l’art moderne, entre 1900 et 1960. À Lyon, mentionne le commissariat de l'exposition, l'installation s’enrichit de trois dossiers, le premier concerne le cubisme avec notamment la figure de Diego Rivera, le second traite de l’attrait que le Mexique a exercé sur le mouvement surréaliste en France et le troisième s’intéresse aux regards croisés entre photographes mexicains, américains et français. L’exposition est introduite par un focus sur le patrimoine mexicain dans les collections lyonnaises (cinéma, livres, objets ethnographiques).
Plus de trois cents œuvres ont été présentées dont une centaine de photographies. L’exposition a tout d’abord interrogé les relations que les artistes présents dans les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon ont entretenues avec leurs contemporains mexicains. Elle rappelle les mouvements qui ont particulièrement intéressé ces derniers et fait ressortir ainsi les leçons du néo-impressionnisme, du fauvisme, du cubisme, du surréalisme et des recherches abstraites au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Il s’agissait de montrer non pas seulement les métissages, mais les écarts d’une scène à l’autre, rappelle le commissariat de l'exposition : comment les artistes mexicains sont parvenus à se libérer progressivement d’une tradition culturelle empruntée à la France pour poursuivre les buts qui étaient les leurs. Parmi les artistes présentés, pour la scène française: Pierre Bonnard, Henri Matisse, André Derain, María Blanchard, Fernand Léger, Albert Gleizes, Georges Braque, Robert Delaunay, Francis Bacon, Pierre Soulages et, pour la scène mexicaine: Gerardo Murillo (Dr. Atl), José Clemente Orozco, Diego Rivera, Carlos Mérida,
Germán Cueto, David Alfaro Siqueiros, Rufino Tamayo, María Izquierdo, Frida Kahlo, Mathias Goeritz.