Le Syndicat CGT lyonnais de l’Énergie annonce avoir passé au moins 80 000 foyers lyonnais en forfait "heures creuses", pour leur consommation d'électricité et de gaz, depuis mercredi 11 décembre. Mais le bénéfice pour les clients n'est pas certain. 

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Le Syndicat CGT lyonnais de l’Énergie a annoncé, mercredi 11 décembre, avoir passé au moins 80 000 foyers lyonnais en forfait "heures creuses", pour leur consommation d'énergie. Un acte pour lutter contre la réforme des retraites, ainsi que contre le projet de privatisation d'une partie "énergies renouvelables" d'EDF.  
 

Un acte protestataire

Dans un communiqué de presse, le Syndicat CGT lyonnais de l’Énergie annonce avoir "collectivement acté le basculement en heures creuses pour 80 000 clients particuliers, manifestant ainsi leurs revendications de gagner l’inscription dans la constitution que l’énergie n’est pas une marchandise, mais un bien de première nécessité, dont l’accès doit être garanti à toutes et tous". Par ailleurs, dans un message sur son compte Twitter, le syndicat revendique l'action pour lutter "contre la réforme des retraites, contre le projet Hercule et pour le service public de l'energie."  
 
 

Bénéfice incertain pour les clients

Contactés, les services d'EDF et d'Enedis n'étaient pas en mesure de confirmer l'information ce jeudi. Enedis indique rechercher d'éventuels modifications techniques de ses services pour l'heure. Le syndicat était par ailleurs injoignable pour  préciser notamment le bassin de population concerné par le basculement. A priori, le basculement en heure creuse pourrait favoriser les foyers concernés, avec des tarifs abaissés de leurs consommations d'énergie. Pour les fournisseurs d'énergie en revanche, cette action pourrait occasionner des pertes économiques. Mais on ne sait pas non plus, pour l'heure, si les clients ne feraient pas l'objet d'un rappel ultérieur sur leur facture pour payer finalement le prix prévu par leur contrat. 

 

Le projet Hercule : la privatisation d'une partie d'EDF

Dévoilé par Le Parisien au printemps dernier, le projet surnommé Hercule consisterait à séparer le groupe en deux entités : EDF Bleu, public, pour porter la dette nucléaire, et EDF Vert, privatisé, pour financer la transition vers les énergies nouvelles. En privatisant une partie de l'électricien public, l'état obtiendrait une manne permettant de financer en partie les énormes investissements nécessaires à la filière nucléaire. EDF est en effet en grande difficulté financière, plombé par 37 milliards d'euros de dettes, et plus de 180 milliards d'euros d'investissements à réaliser : plus de 36 milliards d'euros consacrés à la construction des EPR de Flamanville et de Hinkley Point en Angleterre, dont les chantiers ont soufferts de nombreux disfonctionnements, au moins 46 milliards pour la construction de 6 prochains EPR, et 100 milliards, selon la Cour des comptes, pour le "grand carénage", visant à allonger la durée de vie des centrales existantes, rapporte le journal La Tribune. 


 
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