Le Musée lyonnais des tissus et des arts décoratifs, fondé en 1856, conserve précieusement des fabuleuses collections allant de tuniques de l'époque des pharaons aux tissus modernes. Cependant, la Chambre de commerce et d’industrie n'a plus les moyens d’assurer son fonctionnement.
Alors que le musée des Confluences souffle sa première bougie et affiche une belle santé, de petits musées lyonnais, tel le musée des tissus, sont menacés de disparition.
Les budgets alloués sont en baisse, des coupes budgétaires qui touchent de nombreuses institutions culturelles et menacent sérieusement le très emblématique musée des Tissus, dans une ville réputée pour ses soyeux.
Un musée qui abrite la plus importante collection de textiles du monde, et son voisin des Arts décoratifs, sont en effet gérés par la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. En raison d'une baisse de près de 40% de ses recettes fiscales entre 2015 et 2017, une baisses décidée par l'Etat, la CCI craint de ne plus avoir les moyens d'assumer ces deux musées.
"Pour l'instant j'ai une fin de non recevoir de la Métropole de Lyon", regrette
le président de la CCI, Emmanuel Imberton. Nous avons pris contact avec la direction des Musées de France qui pour l'instant se retranche derrière un rapport commandé par l'inspection générale des affaires culturelles. Le Louvre s'est intéressé au dossier, puis l'a refermé".
Le musée africain de la ville, institution privée, a lui carrément lancé une opération de financement participatif pour survivre.