Plus de 800 policiers ont manifesté, jeudi 20 octobre, dans le centre de Lyon pour exprimer leur "ras-le-bol", après l'agression la veille d'un équipage de police à Vénissieux (Rhône). En civil et avec leur brassard, les policiers se sont rassemblés vers 22H30, place Bellecour.
Les policiers étaient, pour la plupart, des fonctionnaires de la police nationale. Certains d'entre eux avaient dissimulé leur visage derrière une écharpe et relevé leur capuche.
Derrière une banderole proclamant "solidarité #ViryChatillon", les manifestants ont remonté la rue de la République jusqu'à l'Hôtel de Ville en entonnant La Marseillaise et en scandant "policiers en colère" ou encore "Falcone démission" à l'intention du directeur de la police nationale, Jean-Marc Falcone.
"On s'interroge sur l'avenir, il y a une certaine angoisse, un questionnement, quand vous devenez autant une cible de façon aussi répétitive et injustifiée, ça pose problème", déclare un gradé de 42 ans.
Mercredi soir, huit policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) avaient été pris à partie par une quarantaine de jeunes à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, qui ont jeté des cocktails Molotov et des pierres, sans faire de blessés, ni atteindre leurs véhicules.Vers minuit, le cortège, revenu à son point de départ, puis a commencé à se disperser sans incident.
Ailleurs en France, les policiers étaient près de 500 à manifester à Paris, quelque 400 à Melun, 120 à Evry, une centaine d'agents à Bobigny, Toulouse, Carcassonne et Bordeaux, une cinquantaine à Montpellier et à Tarbes.
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