Les policiers de toute la France ont rendu hommage ce midi à leurs collègues de l'Essonne dont le véhicule a été incendié. Deux des leurs ont été grièvement brûlés. Ils se sont rassemblés en silence devant les commissariats pour dénoncer le climat d'impunité ambiant et un malaise général.
Un hommage et des revendications: quelques centaines de policiers se sont rassemblés en silence mardi devant les commissariats de France en solidarité avec leurs collègues attaqués samedi dans l'Essonne. Un adjoint de sécurité a été très griévement brûlé et une gardienne de la paix de 39 ans également sérieusement blessée.
Peines plus sévères face à l'"impunité" des agresseurs de policiers, plus d'effectifs et de moyens: les policiers ont communiqué les mêmes revendications à travers la France, même si les rassemblements se sont déroulés en silence, sans banderoles, ni affichage syndical.
Outre ces hommages à l'appel de nombreux syndicats de gardiens de la paix et d'officiers (SCSI, Alternative-Police, Unsa-Police, Unité SGP-Police FO), deux organisations syndicales (Alliance et Synergie) ont appelé à une "grève du zèle" ou à un "service minimum", consistant à ne traiter que les affaires urgentes.
Des dispositifs anti-caillassage pour les voitures de police
Les voitures de police en zones sensibles vont être équipées de dispositifs anti-caillassage, voire de blindages, après l'agression aux cocktails Molotov de policiers samedi dans l'Essonne, tandis que des uniformes vont être rendus résistants au feu, a annoncé mardi Manuel Valls.
"Concrètement, cela prendra la forme de films anti-caillassage sur les véhicules, voire de blindages dans certains cas. Un travail sur les tenues va être mené rapidement pour veiller à ce qu'elles soient intégralement ignifugées", a déclaré le Premier ministre, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, en annonçant également une "réflexion" sur l'usage de caméras mobiles en temps réel.
M. Valls s'était déjà rendu lundi sur les lieux de l'agression et dans les trois commissariats des policiers blessés.
L'interview de Laurent Nouvel , secrétaire syndicat "Alliance" (Rhône) :