Lyon - Quand avocats et prévenus désertent la salle d'audience

Le procès d'une affaire de stupéfiants a pris une curieuse tournure vendredi 30 septembre à Lyon quand prévenus et avocats ont quitté la salle et que l'audience, entamée le 19 septembre devant le tribunal correctionnel, s'est poursuivie
sans eux.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Vendredi matin, un avocat du principal suspect, Mehdi Boulenouane, a demandé au tribunal que son client, détenu, soit libéré d'office au motif qu'une demande de mise en liberté, formulée selon lui au premier jour du procès, n'avait pas été examinée par le tribunal dans le délai imparti de dix jours.
"Il n'y a qu'une seule chose à faire, c'est de prononcer sa remise en liberté provisoire", a affirmé Me Thomas Bidnic à la barre. Mais après s'être retiré pour délibérer, le tribunal a décidé de joindre "l'incident" au fond, provoquant une levée de boucliers sur les bancs de la défense. "Il est détenu arbitrairement, on est dans la mascarade, on est dans la forfaiture", a tonné Me Bidnic.

Après une suspension, tous les avocats ont décidé de quitter la salle par solidarité, imités par les prévenus comparaissant libres ou détenus. L'audience se poursuivant alors sans eux.

Me Ronald Gallo, qui défend aussi Mehdi Boulenouane, reproche surtout au tribunal de ne pas avoir pris de décision : "Une demande de mise en liberté, ce n'est pas un incident".

Selon le parquet, les conclusions déposées par la défense au premier jour "tendaient au renvoi du procès" et ne constituaient pas une demande de mise en liberté en bonne et due forme, même s'il était fait mention de celle-ci en fin d'argumentation. Une position "aberrante" pour la défense qui a fait appel.

L'audience reprendra lundi matin (3 octobre) avec les réquisitions du procureur, en présence des avocats et des prévenus, selon Me Gallo. 

Ce dossier de trafic de stupéfiants dans un quartier de Grenoble avait déjà fait parler de lui avant l'été. Mehdi Boulenouane, mis en examen notamment pour association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée, et placé en détention provisoire, avait en effet été remis en liberté en juin, sous contrôle judiciaire, moyennant une caution de 500.000 euros que 29 personnes étaient venues payer pour lui à la régie du tribunal de grande instance de Lyon... en liquide. Cette décision avait été infirmée en appel et le caïd présumé, âgé de 30 ans, avait été réincarcéré en août après avoir été interpellé en Isère.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

DIRECT VIDÉO. Carnaval de Nice 2025 : le grand Corso en journée s'est élancé, suivez le défilé des chars

regarder