Les occupants de l'université Lyon 2 doivent impérativement quitter les lieux. Le tribunal administratif de Lyon a ordonné jeudi la libération immédiate de l'amphithéatre occupé depuis le 15 novembre par une soixantaine de migrants, faute de quoi il sera fait recours à la force publique
Le juge des référés du tribunal administratif de Lyon a rendu sa décision sur l'occupation illégale de l'université Lyon 2, débutée le 15 novembre dernier. Il ordonne la libération immédiate de l'amphithéatre et des salles de cours. La direction de l'université avait saisi la justice administrative d'un demande d'expulsion sans délai des ressortissants étrangers qui l'occupaient depuis.Dans ses attendus, le juge donne droit aux arguments de l'Université. Si la direction avait fait preuve d'indulgence dans un premier temps, elle réclamait cette fois l' évacuation de ses locaux, faisant valoir que les lois relatives à l'hébergement d'urgence ne s'appliquent pas à l'université. Le juge a aussi pris acte de la solution d'hébergement provisoire dans un gymnase situé à Meyzieu. Proposition refusée par les migrants
Faute d'une libération d'ici quatre jours, la direction de l'université aura toute latitude pour faire appel à la force publique pour procéder à l'expulsion.
Dans un communiqué, les avocats qui avaient défendu la cause des migrants manifestent leur déception de ne pas avoir été entendus : "L’évacuation des lieux va avoir pour conséquence de placer ces personnes, au nombre desquelles figurent de nombreux enfants isolés et des personnes malades, dans une situation de précarité encore plus grande en les renvoyant à la rue ".