La région contre attaque sur le dossier Lyon-Turin alors que le projet est très contesté par le mouvement 5 étoiles au pouvoir en Italie. Etienne Blanc, vice- président de la Région, annonce un nouveau financement européen à hauteur de 50% pour les travaux côté francais.
La région Auvergne-Rhône-Alpes annonce avoir obtenu de l'Europe un nouveau financement pour les travaux concernant la partie francaise. Inquiète d’un possible abandon, elle assure aujourd’hui par la voix de son premier vice président Etienne Blanc (LR) que l’Union Européenne s'engageait à co-financer cette voie d’accès côté français à hauteur de 50%. Une annonce qui intervient alors que l'avenir de la liaison transnationale est suspendue à une décision italienne.
Le sujet fait l’objet d’une vif débat au sein de la coalition italienne au pouvoir. La Ligue du Nord est favorable au projet, tandis que le mouvement 5 étoiles souhaite l’abandonner, estimant qu’il s’agit d’un gaspillage d’argent public pour un projet non rentable.
Ce projet de liaison fret et TGV se découpe en trois parties : un tunnel de 57 kilomètres sous les alpes d’un coût de 8,6 milliards d’Euros qui fait l’objet d’un traité franco italien signé en 2015, et donc que l’Italie envisage de dénoncer, et les voies d’accès de part et d’autres du tunnel.
La région affirme aussi qu’elle va lancer des études pour un étalement du chantier et une réduction du coût prévu de 7.7 à 4 milliards d’euros. L’Europe financerait donc 2 milliards, l’état 1 milliard et les collectivités locales, un autre milliard.
Dans un tweet, le Rassemblement écologiste et solidaire du conseil régional réagit à la nouvelle en dénonçant une nouvelle fois "ce grand projet inutile": "Laurent Wauquiez et Etienne Blanc n'ont décidément rien compris aux revendications des gilets jaunes".
Le jour où explose dans la presse la situation catastrophique des TER AURA, la majorité régionale ne trouve rien de mieux que de relancer le grand projet inutile du Lyon-Turin. @laurentwauquiez et Etienne Blanc n’ont décidément rien compris aux revendications des #GILETSJAUNES pic.twitter.com/1JqjkUDc5S
— JeanCharles Kohlhaas (@JCKohlhaas) 18 février 2019