Comme chaque année, une manifestation était organisée ce 1er mai à Lyon à l'occasion de la Fête du Travail. Le cortège, parti de la place Jean Macé dans le 7e arrondissement pour se rendre place Bellecour, a rassemblé 4 000 à 6 000 personnes.
Une semaine après le second tour de la présidentielle et la réélection d'Emmanuel Macron et à moins de deux mois des élections législatives, de nombreux syndicats et associations ont appelé à descendre dans la rue à l'occasion de la traditionnelle Journée internationale du travail, ce dimanche 1er mai. Un défilé aux accents de 3e tour social.
Au cœur des préoccupations, le souhait d'une politique plus sociale et plus écologique. Ce sont plus de 250 points de rassemblement qui étaient prévus dans le pays. A Lyon, à partir de 10h, la place Jean Macé a accueilli des manifestants venus répondront aux appels des différentes organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, CNT, Unef et CNT SO du Rhône. Cette année, fait exceptionnel, le syndicat Force ouvrière, qui organise habituellement son propre rassemblement, participe au défilé lyonnais. Tous annoncent "un quinquennat de combat".
Retraite, pouvoir d'achat, salaire ... la manifestation lyonnaise
Sous un soleil radieux, ce dimanche 1er mai, le cortège s'est élancé peu avant 11h de la place Jean Macé et prendre la direction de la place Bellecour, derrière une banderole indiquant : "Mobilisé-es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d'études !".
Alors que le Président de la République entend aller plus loin dans les réformes, l’intersyndicale est bien décidée à défendre le système de retraite par répartition, la sécurité sociale ou encore les services publics. Mais c'est la réforme des retraites qui semble faire l'unanimité contre elle. "On nous annonce un allongement de la durée du travail, c'est inadmissible. On demande que la retraite soit à 60 ans, aussi pour libérer des postes pour la jeunesse", explique Joâo Pereira Afonso, Secrétaire UD CGT Rhône.
Les syndicats réclament également une augmentation générale des salaires, des pensions, des allocations et des minimas sociaux. Des augmentations pour amortir les effets de l'inflation sur les classes populaires. "On a besoin d'augmentations réelles de salaire. On ne peut pas attendre. Aujourd'hui, le SMIC est revalorisé par une opération mathématique mais il n'y a aucune volonté de faire face à l'inflation grandissante", ajoute le syndicaliste qui dénonce une mesure automatique.
Parmi les autres revendications portées par certaines organisations syndicales, une semaine de travail portée à 32 heures par semaine. Des étudiants étaient également présents dans le cortège pour dénoncer la politique d'Emmanuel Macron.
Des tensions
Très vite, un groupe de personnes masquées et vêtues de noir, des jeunes antifa, a pris la tête du cortège. Face aux forces de l'ordre, des fumigènes et pétards ont été lancés, créant des tensions vite maîtrisées.
L'an dernier, entre 3000 et 5000 personnes avaient battu le pavé à Lyon. Des incidents avaient également émaillé la manifestation. Cette année, la manifestation a davantage mobilisé : le cortège de ce 1er mai 2022 a rassemblé 4000 personnes selon les autorités, 6000 selon les organisateurs. La manifestation s'est terminée place Bellecour.