Augmentation des loyers et du prix des transports : Lyon fait partie des quatre villes de France qui cumulent les hausses. Selon le syndicat Unef, le coût de la vie va encore augmenter pour les étudiants.
Dans son 16ème rapport sur le coût de la vie étudiante, le syndicat Unef souligne qu'à Lyon, loyers et transports, vont encore grever le budget en cette rentrée 2020. La capitale des Gaules fait partie des quatre villes de France où ces deux lignes budgétaires sont en augmentation.
Pour l'année scolaire 2020-2021, le syndicat étudiant a chiffré la hausse du coût de la vie étudiante à 3,69% contre 2,83% l'année précédente. Et, comme chaque année, le loyer est le principal poste de dépense, absorbant 69% du budget mensuel des étudiants.
Avec une hausse de 5.42%, Lyon arrive en tête du classement des communes dont le marché locatif (hors résidences Crous où les loyers stagnent) est plus onéreux cette année.
Le logement, c'est ce qui a coûté à Lyon, sa première place au palmarès 2019-2020 des villes où il fait bon étudier. Selon le journal L'Etudiant à l'origine de ce classement, "les prix des studios à Lyon n’atteignent pas ceux de Paris, mais un étudiant doit quand même y débourser 466 euros (loyer médian)". A l'origine de cette situation : le faible nombre de studios pour 1.000 habitants.
Selon le rapport de l'Unef, les étudiants vont devoir prévoir dans leur budget un loyer moyen en France de 535 euros (+2,41%).
Côté transports, l'augmentation des prix est à peine décelable (hausse inférieure à 0.5%). Mais le syndicat étudiant met toutefois l'accent sur "des prix élevés" : plus de 300 euros l'abonnement annuel dans plusieurs villes de France, dont Lyon. Selon la grille tarifaire des TCL, les étudiants doivent débourser 325 euros pour utiliser à l'année les transports en communs lyonnais.
Avec Lille, Brest et Bordeaux, Lyon fait partie des quatre villes qui cumulent hausse des loyers et des transports pour cette rentrée 2020.
Pour l'Unef, "l'explosion du coût de la vie étudiante amène à la dépendance et au salariat" des étudiants. Le syndicat en appelle, à nouveau, à une refonte du système d'aides sociales de l'enseignement supérieur afin de stopper la progression de la précarité étudiante.
Le 8 novembre 2019, un étudiant de 22 ans originaire de Saint-Étienne s'était immolé en pleine rue devant les locaux du CROUS à Lyon. Dans un long message publié sur un réseau social, l'étudiant désespéré avait évoqué ses difficultés financières.