Le 21 février, une action coup de poing a été menée par des militants écologistes dans 4 mairies de France, dont celle du 2e arrondissement à Lyon. Des membres d'Alternatiba et d'Action non violente Cop 21 ont décroché le portrait officiel d'Emmanuel Macron. Deux militants seront jugés en septembre.
Jeudi matin, 21 février, des militants du collectif Action Non Violente-COP 21 se sont emparés de quatre portraits officiels du président Macron, dans des mairies de Paris 5ème, de Lyon 2ème, d'Ustaritz et de Biarritz. C'est dans cette dernière ville que doit se tenir le G7 au mois d’août prochain.
Le but de cette action coup de poing des membres du collectif Action non violente Cop 21 : dénoncer selon eux l'inaction du président de la République face au changement climatique. "C'est le décrochage des objectifs de limitation du réchauffement climatique adoptés dans l’Accord de Paris qui est un véritable scandale et une vraie menace pour les populations," indique le collectif sur son site.
A Lyon, une vingtaine de militants d'Alternatiba ANV-COP21 qui ont décroché le portrait d'Emmanuel Macron. Le maire du 2ème, Denis Broliquier, a décidé de porter plainte. Selon lui "la défense du climat ne justifie en rien le vol d'un symbole de la République".
La réponse du collectif au maire du 2e arrondissement de Lyon...
Le maire du 2e arrondissement de #Lyon porte plainte ! Selon lui, "ce coup de com n’aide en rien à relever le défi climatique." Cher @DenisBroliquier, si vous parvenez à convaincre @EmmanuelMacron d'agir à la hauteur des enjeux, le portrait reviendra, avec nos remerciements ! https://t.co/IFb724MtuS
— ANV-COP21 (@AnvCop21) 21 février 2019
Le 22 février, un militant écologiste a été placé en garde à vue au commissariat du 2e arrondissement de Lyon dans cette affaire, a indiqué le Progrès. Cet activiste du mouvement ANV-COP21 avait fait l'objet d'une convocation en audition libre après la "réquisition" de ce portrait du chef de l'Etat. Des militants étaient venus soutenir le jeune homme devant le commissariat vendredi. Un deuxième militant a également été interpellé peu de temps après.
Petit rebondissement le 23 février. Présente au salon Primevère, dans une déclaration vidéo postée par des militants écologistes, la maire du 1er arrondissement de Lyon, Nathalie Perrin Gilbert ironise. Elle a proposé de prêter le portrait du président de la République de sa mairie à son homologue du 2e arrondissement.
Deux militants convoqués devant la justice en septembre
S'emparer du portrait officiel d'Emmanuel Macron va conduire deux militants écologistes devant la justice. Les deux militants qui ont été interpellés et placés en garde à vue en février, sont tous les deux convoqués le 2 septembre prochain devant le tribunal de grande instance de Lyon. Ils sont poursuivis pour "soustraction du portrait du président de la République dans le cadre de faits commis en réunion".
⚡️PROCES DE L'INACTION CLIMATIQUE 2 SEPT LYON ⚡️
— Alternatiba ANV Rhône (@alternatiba69) 12 mars 2019
Second militant @AnvCop21 convoqué au Tribunal de Grande Instance de #Lyon le 2 septembre prochain suite à l'action #SortonsMacron du 21 février.
Soutien à Pierre et Fanny ✊
? Nous en ferons le procès de l'inaction climatique pic.twitter.com/B45D2wPaNZ