Laurant Wauquiez était aux côtés du président de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon-Métropole : les deux hommes ont annoncé, ce lundi, avoir passé un accord sur l'avenir du Musée des tissus. Les collections restent dans les murs, qui sont cédés pour l'euro symbolique à la Région.
Après trois ans de tractations et l'échec d'une dernière réunion pour tenter de mettre d'accord les différentes collectivités locales, Emmanuel Imberton, président de la CCI de Lyon, a dû faire un choix. Il a opté pour le plan proposé par la Région pour assurer le sauvetage du Musée des tissus (dont la Chambre consulaire est propriétaire et gestionnaire mais qu'elle n'a plus les moyens de financer depuis 2014).
Concrètement, le conseil régional s'engage à investir 10 millions d'euros et à contribuer au fonctionnement du musée, dans sa configuration actuelle, à hauteur d'un million d'euros annuel. En contrepartie, la CCI lui cède les deux hôtels particuliers abritant les collections, pour l'euro symbolique alors que leur valeur est estimée à 16 millions d'euros.
Autres contributeurs : l'Etat (5 millions €), Unitex (l'interprofession du textile, à hauteur de 1 million), et la CCI elle-même (500 000 €), ainsi que des mécènes permettront de lancer des travaux de rénovation.
Un projet de développement
Il s'agit de moderniser le musée et la présentation de ses collections, de l'ouvrir sur la ville, d'en faire un lieu d'expos, de spectacles et d'événements, de même qu'un lieu de création en accueillant des stylistes et des artistes.
Un chantier de 3 ans de travaux est à prévoir à partir de 2019, mais le musée restera partiellement ouvert. L'objectif, à terme, c'est d'améliorer les rayonnament de l'établissement.
La Métropole écartée
Le projet de la Métropole et de la Ville de Lyon n'a donc pas été retenu. Evalué entre 15 et 18 millions d'euros, il prévoyait de "concentrer" le musée sur l'hôtel particulier Lacroix-Laval (dans lequel est installé le musée des Arts décoratifs) et de "rétrocéder" celui de Villeroy (qui accueille le Musée des tissus) pour financer en partie la rénovation.
Dans ce scénario, la majeure partie des collections aurait été déplacée vers des musées existants, notamment le Musée des Beaux-Arts et le Musée des Confluences.