Après la mise en examen le 16 aout dernier de l'ancien entraineur de la jeune section féminine de l'OL pour atteinte sexuelle sur une jeune joueuse, cette dernière a été écartée par le club. La victime présumée demande sa réintégration. Le tribunal de lyon rendra sa réponse le 9 septembre.
"Harcelée" selon la victime présumée, "par un entraîneur et écartée du centre de formation de l'Olympique Lyonnais", la jeune joueuse de football a demandé ce lundi 26 août à la justice sa réintégration pour deux saisons, lors d'une audience en référé au tribunal de grande instance de Lyon. La décision sera rendue le 9 septembre.
Les faits remontent au printemps 2018, l’ancien formateur-assistant des moins de 16 ans de la section féminine de l'OL a été dénoncé par deux joueuses de l’équipe des moins de 16 ans pour atteinte sexuelle. Depuis, l'entraîneur a été placé en garde à vue et mis en examen pour "propositions sexuelles à mineures de 15 ans" le 16 août dernier, et a démissionné après que le club de l’OL ait signalé les faits au procureur.
L'ex-entraineur dit, pour sa part, avoir échangé à l'époque des "baisers à plusieurs reprises" et des "caresses à caractère sexuel à une reprise" avec l'une des joueuses qu'il entraînait, alors âgée de 15 ans. Il assure que l'adolescente était "consentante".
"Ecartée" du club, une des victimes présumées demande sa réintégration
L’une des victimes présumées se plaint aujourd'hui d'avoir été par la suite écartée du centre de formation lyonnais et réclame sa réintégration au sein du club. L'ancienne joueuse de l'Olympique Lyonnais accuse le club de discrimination sexuelle. Absente de l'audience ce lundi 26 août, c'est son avocat, maître Thibault Laforcade, qui a fait valoir cet argument. Il demande la réintégration de la jeune fille au centre de formation du club dont elle a été exclue en 2018. Selon l'avocat, "il ne doit pas y avoir de différence de traitement entre les joueuses et les joueurs."Filles et garçons, une différence de traitement
Pour l'avocat de l'OL, Maître Joseph Aguera, "le club n'a fait aucune faute. Il a simplement respecté la loi. Les footballeuses ne peuvent pas bénéficier des conventions appliquées aux joueurs car le foot féminin est régi par les règles du sport amateur."Derrière l'affaire, c'est bien la reconnaissance du statut professionnel des footballeuses dont il est question. Le tribunal de Lyon devra dire si l'OL est coupable de discrimination sexuelle ou pas. La décision est attendue le 9 septembre.