Responsables de plusieurs cancers notamment du col de l'utérus, les infections contre les papillomavirus humains (HPV) peuvent être évitées grâce à la vaccination. La couverture vaccinale chez les garçons est particulièrement faible. Focus sur les chiffres dans notre région.
À l'approche de la campagne de vaccination, ouverte aux plus de 11 ans, l'Agence régionale de Santé alerte sur le faible taux de vaccination contre le papillomavirus. En Auvergne-Rhône-Alpes, comme ailleurs, les garçons sont rarement vaccinés contre ce virus qui est responsable de 100% des cancers du col de l'utérus et de 25% de cancers chez les hommes.
À partir du 2 octobre, "ce sont plus de 100 000 élèves de classe de 5ᵉ de 833 collèges publics et privés sous contrat de la région qui pourront participer à cette campagne de vaccination", peut-on lire dans le communiqué de l'ARS.
Des équipes de 12 centres de vaccination se déplaceront dans les collèges. Les élèves, ayant leur carnet de santé avec eux, seront vaccinés gratuitement sous réserve d'autorisation parentale.
Deux doses en six mois
Un simple contact au niveau des parties génitales suffit pour être contaminé et 80% des hommes et des femmes sont exposés au virus au cours de leur vie.
"Pour être la plus efficace possible, la vaccination doit se faire avant les premiers rapports. Si la première dose est faite en octobre 2023, il faudra faire la deuxième en avril 2024. Ce vaccin est très bien toléré", explique Dr Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle régional de la veille sanitaire à l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
Les départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme font figure de bons élèves avec 46,9% et 50,4% des jeunes filles vaccinées (deux doses) nées en 2007. À l’inverse, la Drôme et l'Ardèche ne recensent que 37,3% et 36,8% de couverture vaccinale chez les filles de 16 ans.
La faible couverture vaccinale chez les garçons s'explique par l'élargissement récent de la vaccination en 2021. Ainsi, moins d'un garçon sur dix est vacciné contre le HPV dans notre région, un ratio similaire à l'échelle nationale. Le Rhône enregistre par exemple un taux de 9,9% et l'Isère 10%.