D'un côté, un groupe de la mouvance d'extrême-droite appelant à manifester pour la préférence nationale. De l'autre, des apparentés à l'ultra-gauche appelant à contre-manifester. Le préfet du Rhône interdit l'un et l'autre au risque de troubles à l'ordre public samedi après-midi à Lyon.
L'appel à manifestation circule notamment sur les réseaux sociaux. Sur l'affiche qui l'accompagne, ce titre : l'Europe s'insurge contre la fatalité. En sur-titre et en sous-titre, des indications en faveur de la préférence nationale, l'autonomie et l'identité. Et le sigle du bastion social qui renvoie à cette action d'occupation illégale menée en juin dernier à Lyon, par le GUD (Groupe Union Défense).
La mouvance d'extrême-droite entendait donc manifester samedi après-midi à Lyon. Sur un parcours, en plein centre-ville : de la place Carnot à la place de la cathédrale Saint-Jean.
Hors de question, a estimé le préfet du Rhône.
D'une part, parce que les organisateurs de cette manifestation se sont déjà "distingués par des actions illégales". D'autre part, parce qu'il y a là un rique sérieux de troubles à l'ordre public.
Non seulement, le cortège prévoit d'emprunter des rues très fréquentées le samedi après-midi à Lyon. Mais surtout, une contre-manifestation était déjà en train de s'organiser, avec un appel à rassemblement, le même jour à la même heure, à l’angle de la rue Victor Hugo et de la
place Bellecour.
Dans un communiqué, le préfet du Rhône annonce donc l'interdiction de ces deux manifestations, notamment "compte-tenu du risque grave
d’affrontements sur la voie publique".