Présidentielle : la possible candidate PS Anne Hidalgo réunit des maires à Villeurbanne pour affiner ses propositions

Anne Hidalgo n'est pas officiellement déclarée à la présidentielle mais poursuit l'ébauche de son projet politique en réunissant ce lundi 12 juillet à Villeurbanne des maires de gauche autour de premières "propositions" : pouvoir d'achat, logement, santé et transition écologique

Galvanisés par les résultats aux élections régionales, où le PS a conservé les cinq régions qu'il détenait, plusieurs centaines de maires et d'élus, comme l'édile socialiste de Montpellier Michael Delafosse, la maire PS de Nantes Johanna Rolland, la chef des députés socialistes Valérie Rabault ou la présidente de la région Occitanie Carole Delga vont se retrouver ce lundi 12 juillet autour de la maire de Paris pour cette "journée de travail et d'échanges" organisée à Villeurbanne.

Objectif: "jeter les bases de la construction d'un projet pour la France", explique le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, parmi les proches de la maire parisienne. Le maire (PS) de Bourg-en-Bresse Jean-François Debat est à l'initiative de l'appel avec le sénateur Patrick Kanner, invitant Anne Hidalgo à se lancer dans la bataille présidentielle.

Après avoir lancé en mars sa plateforme de réflexion "Idées en commun", rassemblant élus, experts et société civile, il s'agit pour Anne Hidalgo de "rassembler physiquement "l''équipe de France des maires et élus locaux" sur lesquels elle a décidé d'appuyer le socle de sa démarche politique", explique Jean-François debat. Et "travailler sur le fond avec des contributions de ces élus qui sont dans les projets concrets et réels, sur le terrain", insiste-t-il.

Montée en puissance

"On doit apporter un projet qui renverse la table", estime Patrick Kanner, qui prévient: "Il n'y aura pas d'annonce sur sa candidature lundi, mais des annonces sur le fait qu'on peut gérer le pays autrement, oui".

Même si les sondages créditent pour l'instant Anne Hidalgo de moins de 10% des voix, ce rassemblement marque "une montée en puissance progressive mais certaine", veut croire le sénateur.

Et alors que les écologistes, qui présenteront eux aussi un candidat à la présidentielle de 2022, veulent proposer après leur primaire de septembre aux autres forces de gauche de "le soutenir", les partisans d'Anne Hidalgo considèrent eux que "la gauche peut se rassembler autour d'elle". "Les conditions d'une candidature sérieuse et rassembleuse se mettent en place", note Patrick Kanner, soulignant que son appel rassemblait désormais "près de 500 signatures" d'élus de gauche. 

La maire de Paris, qui va se déplacer tous l'été, devrait annoncer sa décision en septembre ou octobre.

Primaires ou pas ?

Beaucoup jugent déjà qu'il n'est pas nécessaire, si elle se déclare candidate, qu'elle passe par la case primaire, pourtant réclamée par le maire du Mans Stéphane Le Foll, qui se verrait bien y participer. Anne Hidalgo n'y est elle-même pas favorable. "La primaire est un processus excluant, un jeu de massacre, on a d'abord besoin d'une dynamique, d'un collectif et d'une incarnation", abonde Nicolas Mayer-Rossignol.

"Anne Hidalgo est la mieux placée" et "quand vous êtes élus après une primaire, vous êtes le candidat d'un camp. (...) Il y a besoin d'avoir une candidature de rassemblement", a jugé aussi récemment Carole Delga sur Franceinfo.

La maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, qui brigue la tête du PS lors du congrès de septembre et sera lundi à Villeurbanne, estime cependant que les militants doivent être associés au choix et rappelle que, pour l'instant, la primaire est inscrite dans les statuts du parti.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité