Le laboratoire de police scientifique de Lyon qui couvre toute la zone Auvergne-Rhône-Alpes était en grève ce mardi 31 décembre. Ces scientifiques réclament un statut équivalent à celui des policiers d'active, y compris pour le calcul des retraites.
40 % de grévistes. Les bureaux et laboratoires de la police scientifique basée à Lyon étaient bien vides ce mardi 31 décembre. D'autant qu'à ajouter les absences pour arrêts maladie ou congés, seuls 10% des effectifs habituels étaient en poste aujourd'hui selon le syndicat indépendant SNIPAT des Personnels Administratifs des Techniciens et Scientifiques. (PTS)
Ces fonctionnaires spécialisés de la police travaillent soit sur le terrain soit en laboratoire. Mais ils ne bénéficient pas de la reconnaissance de la pénibilité ou de la dangerosité de leur activité comme les policiers d'active. Pourtant selon Jérôme Mary, le délégué PTS de ce syndicat majoritaire : "malgré notre statut de "sédentaires", nos collègues sur le terrain se retrouvent souvent sur des scènes dangereuses comme les scènes d'incendie. On l'a vu à Notre Dame de Paris. Dans les bureaux d'autres collègues doivent regarder pendant des heures des vidéos très violentes ou des images de pédopornographie qui entrainent à terme des risques psycho-sociaux."
Sans parler des contraintes horaires : volume d'heures très importants et astreintes régulières.
Un véritable statut
"Cela fait 20 ans que tout le monde reconnait cet état de fait mais cela ne bouge pas", ajoute M.Mary. ""Rien n'est pris en compte."
Le Snipat PTS revendique donc un véritable statut et a demandé un rendez-vous au ministre de l'intérieur, Christophe Castaner. Ce dernier annonçait pour le 31 décembre la mobilisation de 100 000 policiers et gendarmes pour le soir du Réveillon de la St Sylvestre...
"On a voulu marquer le 31 décembre et on poursuivra s'il le faut", conclut le syndicaliste.
La laboratoire de police scientifique de Lyon est le premier de France en volume d'affaires traitées.
