Le rapport sur l'expérimentation à 80 km/h menée ne mentionne aucune donnée sur l'accidentalité. C'est pourtant l'argument utilisé par le gouvernement pour choisir d'abaisser la vitesse sur les routes. La FFMC 69 s'associe à la Ligue de défense des conducteurs et s'oppose fermement à cette décision
Le rapport sur l'expérimentation à 80 km/h menée entre juillet 2015 à juillet 2017 ne mentionne aucune donnée sur l'accidentalité. L'expérimentation conclue qu'à 80 km/h, il n'y a pas plus d'embouteillages et que la vitesse moyenne diminue! Rien sur l'incidence sur les accidents.
De son côté, le gouvernement se défend en évoquant des tronçons étudiés trop courts et une expérimentation elle aussi trop courte, cinq ans auraient été plus révélateurs au lieu de deux.
Et pourtant décision a été prise de légiférer sur cet abaissement de la vitesse.
Alors les conducteurs s'insurgent et voient en cette mesure une source de procès verbaux supplémentaires et donc de revenus pour l'Etat.
Suite à cette décision unilatérale du gouvernement, la FFMC 69 a décidé d'interpeller les députés du département sur la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h. Les motards ne s'affichent pas contre des mesures mais ils réclament "une vrai politique de sécurité routière et non pas ces fausses mesures qui n’auront pour effet que d’engraisser les caisses de l’état".
L'état des routes plus accidentogène que la vitesse
La diminution du nombre de décès sur la route est, pour les conducteurs de quatre roues, comme pour les pilotes de deux roues, un objectif important mais il ne pourra être atteint que par des mesures de sécurité routière. Les contrôles de vitesse augmentent le nombre de PV mais sont, depuis plusieurs années, devenus inéfficaces.
Alors, selon la FFMC 69, la solution serait de se pencher réellement sur la sécurité des usagers de la route, "que ce soit par l’entretien et la remise en état du réseau routier, par la suppression des zones accidentogènes, qui sont parfaitement connues, par le doublement des glissières de sécurité entre autres, et aussi par l’éducation routière en direction des jeunes mais aussi rappeler les gestes de sécurité trop souvent oubliés (comme l’usage des rétroviseurs et des clignotants, le respect des priorités,…)".La fédération se dit déterminée à envisager de nouvelles actions, si aucune réponse n'émanait de cette lettre adressée aux députés, qui n'ont pas été concertés par le pouvoir avant cette décision d'abaissement de la vitesse.
La fin du communiqué de la FFMC 69 se termine ainsi : "En cette année de cinquantenaire de mai 68 pour parodier un des slogans nous dirons que cette action n’est qu’un début, nous continuerons le combat s’il le faut".