Au primaire, les parents d’élèves ont été prévenus dès le début de cette semaine. En moyenne, le mouvement de grève de la fonction publique devrait être suivi, ce jeudi 22 mars, par un quart des enseignants, selon les estimations du syndicat Snuipp. Comment se débrouillent les parents?...
Ce jeudi 22 mars, plusieurs écoles sont fermées à Lyon (1er, 5e et 8e arrondissement), Villeurbanne, Saint-Priest, Caluire, Villefranche, Vaulx-en-Velin, Saint-Fons, Feyzin, Neuville, Tarare, Lentilly, Charbonnières, Thizy, Serezin, St-Pierre de Chandieu, Charly, St-Germain Nuelles, Blacé, St-Igny de Vers, Trades ou encore Saint-Christophe.
Les enseignants accusent le gouvernement de "remettre en cause le statut de la fonction publique et de généraliser la précarité avec son nouveau contrat social avec les agents de la fonction publique'". Ils s'inquiètent aussi de l'avenir du service public de manière générale.
Dans ce contexte de blocage comment font les parents qui travaillent et qui trouvent la porte de établissement de leur enfant close ?
A chaque fois, c'est la même histoire ! Le petit mot de l'enseignant dans le cahier de liaison annonçant qu'il fera grève, diversement accueilli : joie de l'enfant qui entrevoit un jour de repos supplémentaire, angoisse du parent qui se demande comment il va s'organiser ?...
Chaque commune a l'obligation de proposer un service minimum d'accueil, à partir d'un certain taux de grévistes.
En fonction du nombre d'enseignants grévistes, la fréquentation du centre peut s'avérer très importante. Et le parent, déjà passablement agacé, doit s'armer de patience pour inscrire son enfant. Il n'est pas rare de devoir attendre plusieurs dizaines de minutes.
Autre aménagement, le repas de midi: les enfants pourront rester dans l'établissement entre midi et deux et cela bien que la cantine ne fonctionne pas. Les élèves pourront profiter de repas froids.
Beaucoup sollicités également: les grands parents qui se déplacent chez leurs enfants où bien qui gardent leurs petits enfants à domicile selon les cas. D'autres comptent sur des baby-sitters, pour prendre le relais, et d'autres, enfin, n'ont pas à se poser la question, soit ils ont posé une journée de congé, soit, comme cette enseignante en collège : «Je serai en grève, donc je garderai mes enfants à la maison !»