Terres agricoles versus cimetière. L’édile de Charly, dans le Rhône, n’accepte pas que la métropole de Lyon décide de sacrifier 140 000 m² de terrains agricoles sur sa commune pour y construire un cimetière.
Olivier Araujo, le maire de Charly, dans les sud est de la métropole a exprimé son désaccord quant au projet de Lyon Métropole de construire un troisième cimetière dans sa commune. Le premier magistrat de la ville estime que l'enjeu environnemental se doit d'être au centre de toute politique locale. Or, selon lui, le lieu choisit sans concertation par la métropole de Lyon était destiné à valoriser l'agriculture de proximité.
Après Bron et Rillieux la Pape, le 3ème cimetière métropolitain de Lyon devrait être construit sur la zone située entre la route de St Abdon, chemin du Contantin et chemin de Béard. La superficie nécessaire est estimée à 140 000m2 soit 14 hectares et 35 terrains de foot. Ce périmètre est actuellement constitué de surfaces agricoles et de chemins pédestres.
Olivier Araujo déplore que Charly ne soit plus décisionnaire en matière de territoire sur sa propre commune.
Les cimetières métropolitains saturés d'ici 6 à 8 ans
Du côté de la Métropole, c'est la saturation des cimetières existants qui est mise en avant. D'ici 6 à 8 ans les cimetières métropolitains de Bron et Rillieux-la-Pape et d'autres cimetières communaux ne devraient plus avoir d'espace disponible. Il appartient à la Métropole d'apporter une solution à cette situation.
En 2017, la Métropole a lancé une étude en prévision de cette construction, avec des caractéristiques précises : situation, surface disponible, réseaux viaires et présence de transports en commun. Le site de Charly, au niveau de la route de Saint Abdon, semble convenir.
Cependant la Métropole se veut rassurante et envisage de préserver 60 hectares de terres agricoles, dédiées à l’urbanisation d&ans son PLUH initial.
Le projet a pour objectif de créer un cimetière alliant lieu de recueillement, avec la création de salles de cérémonie, de chambres funéraires ainsi que la constitution d’un parc paysager semblable à celui du cimetière de Bron.