Comme à Paris, les forces de l'ordre ont délogé vendredi des manifestants propalestiniens qui bloquaient le site de Sciences Po Lyon et la direction a décidé de laisser l'école ferméejusqu'au 12 mai
L'institut d'études politiques de Lyon a été évacué le 3 mai 2024 après plusieurs jour d'occupation en soutien à la population palestinienne au coeur du conflit entre le Hamas et Israël.
"L'opération s'est déroulée (...) dans le calme, sans qu'aucune personne ne soit blessée. Au regard du contexte, la fermeture administrative de l'établissement est prolongée jusqu'au 12 mai", a annoncé dans un communiqué la direction de l'institut.
Quelques dizaines de manifestants avaient bloqué un amphithéâtre jeudi après-midi, avant d'y passer la nuit. En meeting pour LFI à Vénissieux, Rima Hassan et Mathilde Panot leur avaient rendus visite dans la soirée.
"Lyon stands with Gaza"
Vendredi matin, une des portes d'accès de l'école était barricadée par des poubelles, avec une banderole "Lyon stands with Gaza", a constaté une journaliste de l'AFP.
Vers 10H30, les forces de l'ordre ont délogé sans incident les manifestants à la demande de la direction, selon la préfecture. Dans son communiqué, la direction explique avoir proposé aux étudiants qui bloquaient l'amphithéâtre de mettre une salle à leur disposition pour continuer leurs débats "à la seule condition de ne pas occuper les locaux durant la nuit".
Face à leur refus, dit-elle, "une évacuation des lieux par les forces de l'ordre a dû être organisée afin de garantir de manière effective la sécurité des personnes et des biens".
"Le but n'était pas d'organiser un blocage mais une occupation d'un seul amphi", ont témoigné auprès de l'AFP deux étudiantes de 20 et 21 ans. Les manifestants souhaitaient "avoir un espace où on relaie la parole du peuple palestinien" et organiser des conférences.
Demandes de boycott des universités israéliennes
Autres revendications, "le boycott strict des universités israéliennes pour toutes les universités de Lyon et une prise de position de Sciences Po Lyon sur la destruction des universités à Gaza", ont-elles rapporté.
A Saint-Etienne, la police est également intervenue vendredi matin pour évacuer une quinzaine d'étudiants qui bloquaient l'accès à un site universitaire, selon la présidence de l'université Jean-Monnet.
Il s'agissait de la troisième intervention de la police depuis mardi, à la demande du président de l'université stéphanoise, pour débloquer l'accès au bâtiment qui abrite le Département des études politiques et territoriales, l'antenne de l'IEP de Lyon, et la Saint-Etienne School of Economics.
A Paris, les forces de l'ordre sont entrées avant midi à Sciences PO, épicentre en France de la mobilisation étudiante en faveur de Gaza. "La fermeté est et restera totale", a fait savoir Matignon au même moment.