La Palme d'Or du Festival de Cannes sort aujourd'hui sur grand écran. "Anatomie d'une chute", de la réalisatrice Justine Triet, a été tourné en Maurienne. C'est la première fois qu'un long métrage coproduit par "Auvergne Rhône-Alpes Cinéma" remporte la palme d'or.
“Anatomie d’une chute” raconte l’histoire de Sandra, une Allemande soupçonnée d’avoir tué son mari. Meurtre ou accident ? La question est surtout prétexte à une dissection minutieuse des rapports homme-femme. Le thriller met en scène la lente érosion d’un couple.
Tournée il y a plus d’un an en Savoie, l'histoire se déroule en grande partie dans un chalet de Villarembert, dans la vallée de la Maurienne. Un décor idéal pour un huis clos plein de rancœurs et de non-dits. "C'est un endroit étrange, la vallée de la Maurienne. C'est à la fois très beau, avec une ambiance un peu inquiétante. En tout cas, le lieu était parfait pour raconter cette histoire", explique le comédien Swann Arlaud.
Une trentaine de techniciens et de comédiens de la région ont travaillé sur ce film coproduit à hauteur de 270 000 euros par Auvergne Rhône-Alpes Cinéma. C’est la première fois en plus de 30 ans d’existence que la structure parie sur une œuvre qui remporte la Palme d’Or. "Quand on a des films d'auteurs, de qualité, récompensés et qui en plus rencontrent le public, c'est un peu le Graal dans notre profession et pour la région aussi", explique Grégory Faes, Directeur d'Auvergne Rhône-Alpes Cinéma, "Justine Triet, c'est son quatrième film. On avait accompagné le précédent, Sybile. C'est un peu la quintessence de ce que peut être le cinéma, un cinéma moderne, jeune, un cinéma de femme. Pour nous, c'est un film important".
Après les sept Césars remportés cette année par "La Nuit du 12" également tourné en Maurienne, la Palme d’Or remportée par "Anatomie d'une chute", vient poursuivre la belle année d’Auvergne Rhône-Alpes Cinéma.