La métropole de Lyon compte près de 450 jardins collectifs. Ces lopins de terre représentent plus de 155 hectares mais surtout une source appréciable de fruits et légumes pour les jardiniers bénéficiaires.
Au pied des immeubles, çà et là dans la Métropole de Lyon, des jardins partagés ont fleuri. La métro souhaite renforcer ce capital vert. Ces jardins collectifs nourriciers font office de petits paniers d'appoint pour quelques jardiniers urbains.
Renouer avec nos racines agricoles
Au milieu du béton, quelques bouts de verdure creusent leur sillon. Il y a des poules, des tournesols tenus par un tuteur, des tomates et d'autres plantations. Dans le quartier Terraillon de Bron, Saïda Benamour fait partie des habitants qui entretiennent un petit bout de terre. "J’ai commencé par mettre la menthe que j’utilise tout le temps, explique-t-elle. Ça donne vraiment une bonne odeur. Après, j'ai mis les fraises et au fur et à mesure, j'ajoute des choses. À chaque fois, j’essaye de partager, j'ai ici les poireaux que j’ai plantés avant de partir en vacances pour l’hiver."
Quelques produits d'appoint qui ravissent Saïda au moment de cuisiner. Elle cultive une parcelle de 10m² depuis juin 2023, date de la création du jardin partagé.
Pas peu fière, elle brandit sa petite récolte du jour, "voilà mes cardons, voilà mes petites tomates, voilà mes concombres ! Je vais aller préparer une petite salade à mes enfants. C'est du bio, c'est fin, je sais qu'à mes enfants ça leur fait plaisir, non seulement de cueillir mais aussi de manger sainement."
Outre le plaisir d'observer la nature en action, d'avoir un potager, un coin de verdure en milieu urbain, les jardins partagés ont un autre avantage non négligeable.
Du beurre dans les épinards
Ses légumes fraîchement cueillis toujours dans les mains, Saïda aborde un point essentiel dans la réussite des potagers communs. "Pour le budget, c'est vrai que ça nous aide un peu. C'est vrai que ce n'est qu'un début mais prochainement ça sera encore mieux."
À Bron dans le quartier de Téraillon, il y a 36 parcelles et donc 36 familles qui produisent quelques fruits et légumes. Bon nombre jardinent pour la première fois. Vu l'intérêt que représentent ces petites récoltent, chacun s'applique, s'informe pour planter et ramasser au bon moment.
Mohamadou Tchaboué est médiateur social, il témoigne du cercle vertueux que représentent ces jardins pour le quartier. "Dans le collectif, il y a quand même pas mal de jardiniers qui partagent leurs expériences. Ici le but c’est de vraiment faire ensemble, de faire du participatif."
La métropole a débuté ce verdissement urbain en 2020, elle compte désormais 450 jardins collectifs. Quelque 34 projets ont été financés sur le territoire, soit un investissement de 418 000 euros.