Le nombre de chocs toxiques liés aux règles est en augmentation. Un phénomène inquiétant pour les médecins qui ont lancé une étude. Plus de 700 tampons usagés ont été analysés depuis la campagne du mois d’octobre. L'équipe de Centre National du Staphylocoque des HCL a travaillé sur le sujet.
De 5 cas en 2004, plus de 20 cas en 2014… le syndrome du choc toxique (SCT) reste rare mais son augmentation inquiète les scientifiques car ils ne trouvent pas d’explication. Une collecte de tampons hygiénique, organisée par le centre national de référence des Staphylocoques HCL (basé à l'hôpital de la Croix-Rousse) afin de disposer de suffisamment d’échantillons bactériens, vise à comprendre l’augmentation du SCT. Il y a quelques années aux Etats Unis, une mannequin a dû être amputée à cause de cette infection.
C’est une maladie aiguë grave pouvant survenir au cours des règles lors de l’utilisation de dispositifs vaginaux (tampons, coupes menstruelles) chez des patientes souvent jeunes, en bonne santé et porteuses d'une souche spécifique d’une bactérie, le staphylocoque doré.
Comment reconnaître les symptômes : ils sont assez banals. Il s'agit principalement un état grippal, de frissons, d'une fièvre élevée, d'hallucinations nocturnes. Les symptômes peuvent ressembler à une sorte de gastro-entérite assez forte et un état complètement léthargique. Avec un tampon hygiénique, le sang est bloqué dans le vagin, créant un milieu de culture favorable au développement du staphylocoque doré. En se développant, il produit une toxine, qui passe dans le sang. Les organes vitaux se mettent alors en mode survie. Des nécroses des jambes peuvent survenir. Dans les cas les plus graves, le choc toxique peut même entraîner la mort de la patiente.
Un conseil : il ne faut surtout pas porter un tampon ou une coupe menstruelle plus de 6 heures.
Les premiers résultats d'une étude ont été rendus publics ce mardi après-midi à Lyon. Les résultats sont plutôt rassurants. Le reportage à suivre.
Le reportage