Le rosiériste Orard, installé près de Lyon, consacre une nouvelle rose à Fernand Point, célèbre cuisinier de Vienne et mentor de Paul Bocuse. Leur création a été baptisée à l'occasion des 200 ans de "La Pyramide", restaurant du célèbre chef. Un nouvel hommage 61 ans après l'obtention de la première rose Fernand Point.
Le 18 juin dernier, le baptême de la Rose "La Pyramide Fernand Point" s’est déroulé dans le patio du célèbre restaurant La Pyramide, à Vienne, en Isère. L’occasion pour le Chef Patrick Henriroux de fêter le bicentenaire de ce temple de la gastronomie française.
La roseraie Orard, installée à Feyzin, a décidé de rendre hommage cet établissement avec des fleurs. Mais pas seulement, c'est aussi l'occasion d'évoquer le souvenir la rose "Fernand Point", conçue en 1961 par cette même famille de rosiéristes. Cette rose n'est plus éditée aujourd'hui.
"En 1961, ma grand-mère et mon père avaient déjà baptisé une rose Fernand Point. On a un peu d'émotions de marcher dans les pas de la génération qui nous a précédé", explique le rosiériste Jean-Charles Orard.
Une nouvelle rose, hommage à la création de 1961
Difficile de retrouver la variété d'origine, alors les héritiers Orard sont repartis de zéro pour cette nouvelle obtention, hommage à la première. Patrick Henriroux, chef doublement étoilé qui dirige aujourd'hui le célèbre restaurant viennois, a été associé à cette création.
Elle se caractérise par un coloris rose parme soutenu et un parfum puissant. Elle possède des notes citronnées prononcées. C'est une rose équilibrée, qui combine avec subtilité plaisir de l'oeil et plaisir olfactif.
"Elle a un parfum absolument extraordinaire. Le soir après une journée au soleil, cette rose donne des effluves incroyables et c'est toute une symbolique pour nous les cuisiniers. On dit toujours, c'est couleur, odeur, saveur, quand ont fait un plat. Là on a un peu ça ! " confie le chef étoilé.
La rose "La Pyramide Fernand Point" orne à présent les abords du restaurant étoilé. Des jardins jusqu’en salle, c’est l’âme de l’ancien patron qui veille et qui embaume les lieux. La légende raconte d’ailleurs qu’il y a souvent eu des roses en cuisine et pas uniquement dans les plats !
"Après le décès de son mari en 1955, Madame Point plaçait une rose fraîche tous les jours à côté du portrait de son mari. Comme ça, il était encore là, en surveillance," explique Patrick Henriroux.
Preuve de son succès, la nouvelle création a déjà remporté 5 prix dans différents concours internationaux.