VIDÉO. Élèves et enseignants visés par des tirs de mortiers à Vénissieux : plusieurs alertes avaient déjà été lancées

À Vénissieux (métropole de Lyon), la cité scolaire Sembat-Seguin et son personnel ont été visés jeudi matin par des tirs de mortier et des jets de pierres. Trois auteurs de ces violences urbaines ont été identifiés. Deux personnes ont été interpellées.

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Ce jeudi matin, peu avant huit heures, les élèves de la cité scolaire Sembat-Seguin attendent devant leur lycée pour aller en cours. Soudain, des tirs de mortier fusent en l'air puis en direction de la cité scolaire, atteignant "la loge et la façade". Certains élèves prennent peur alors que des tirs les frôlent.

Des enseignants arrivant en voiture sont la cible de jets de projectiles. La séquence dure 20 minutes. Une voiture, garée à proximité du lycée, est même incendiée. Les auteurs de ces tirs, dont on ignore s'ils sont de l'établissement, s'emparent de "poubelles et caddies remplis de matières et produits inflammables" qu'ils incendient devant le portail de l'établissement, désormais "hors service", selon les syndicats. Une première personne a été interpellée. Une seconde interpellation a eu lieu dans la soirée de jeudi soir, a appris nos confrères de BFM Lyon, auprès de la préfecture. Le jeune homme est suspecté d'avoir participé aux actions violentes contre l'établissement.

Samuel Delor, de la CGT, a été témoin des événements. Aussitôt, il a mis les élèves en sécurité avant l'intervention de la police. "Nous sommes dans un contexte où il y a une multiplication des incidents. Il y a une pénurie de moyens inédite avec des classes extrêmement remplies. Jusqu'à 35 pour le lycée général et 30 pour le lycée professionnel" nous explique-t-il. Parmi le millier d'élèves, "80% viennent de collèges classés REP ou REP+ qui viennent de milieux sociaux difficiles. Nous avons alerté le rectorat il y a un an sur le risque d'incident grave. Il nous a reçus deux fois en audience depuis la rentrée".

Parmi les manques de moyens, les syndicats dénoncent la suppression d'un demi-poste de CPE. "En moins de quinze jours, nous avons eu 60 rapports d'incidents. Sans ce poste, ils ne peuvent pas être traités suffisamment tôt et ça entraîne une dégradation du climat" constate Samuel Delor.

Selon la préfecture et le rectorat, "l'accueil des élèves a été et reste assuré".

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