Viols et séquestration de deux femmes dans un bar à chicha de Lyon : reprise du procès de deux accusés devant la Cour d'Assises du Rhône

Les faits remontent à novembre 2017, deux femmes accusent deux hommes de 39 et 46 ans de les avoir séquestrées et violées dans un bar du 9e arrondissement de Lyon. Ils doivent comparaître devant la Cour d'Assises du Rhône ce lundi 4 juillet 2022.

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Reporté une première fois en novembre 2020, ce procès avait déjà commencé en septembre 2021, mais avait dû être interrompu suite au malaise cardiaque d'un des deux accusés. Reporté en janvier 2022, il n'avait toujours pas pu se tenir en raison de l'épidémie de COVID 19. 

Ce lundi 4 juillet, deux hommes de 39 et 46 ans doivent comparaître devant la Cour d'Assises du Rhône pour avoir séquestré, drogué et violé deux jeunes femmes dans un bar à chicha de Lyon dans le 9e arrondissement. 

10 heures de calvaire 

Les deux victimes, 21 et 22 ans au moment des faits, disent avoir été enfermées pendant 10 heures dans l'établissement, puis forcées à prendre de la drogue elles décrivent des viols à plusieurs reprises, sous la menace de paires de ciseaux.

Selon les expertises, les deux accusés étaient sous l'emprise d'alcool et de cocaïne. 

C’est un ami des victimes qui avait alerté la police, après avoir reçu plusieurs SMS appelant à l’aide. 

Pendant l'enquête les accusés ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Lors de la première journée de procès de septembre 2021 les victimes avaient demandé un huis clos, mais à la veille de ce nouveau rendez-vous judicaire, on ignore encore si les audiences seront publiques.

Un procès reporté 4 fois

Ces reports depuis quatre ans sont très mal vécus par les parties civiles, notamment compte-tenu des versions contradictoires des accusés. "Cela fait quatre ans que ça dure, quatre ans qu'on traite ma cliente de menteuse!" regrette Me Carine Monzat. Selon l'avocate, la jeune femme aujourd'hui âgée de 25 ans a toujours besoin d'un suivi psychologique spécialisé. Elle souffre toujours d'un traumatisme qui nécessite un accompagnement spécifique à ces situations mais il lui est difficile de trouver un professionnel disponible pour la recevoir. En plus du temps long de la justice "elle se retrouve aussi face à la problématique du soin et de la gestion du post trauma après un viol"  explique Me Monzat. 

Le 4 novembre 2017, devant leur état de santé physique et psychologique, le médecin légiste qui avait constaté les faits avait demandé leur hospitalisation.

La Cour d'Assises de Lyon devrait, sauf nouveau rebondissement, entendre l'ensemble des parties du 4 au 7 juillet 2022, pour enfin tirer au clair cette affaire pour laquelle les deux accusés comparaissent libres sous contrôle judicaire. 

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