La mosquée de Givors entre lutte de pouvoir et bataille judiciaire

Une lutte de pouvoir secoue depuis plusieurs mois la Grande mosquée de Givors, deuxième lieu de culte musulman du Rhône. Une querelle qui se déplace sur le terrain judiciaire, ce mardi 3 janvier 2016, avec la contestation par l'imam de son exclusion,  

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En poste depuis plus de vingt ans, Abdelouaheb Bourekhis avait été démis fin septembre 2016 de ses fonctions d'imam et de vice-président du conseil d'administration de l'association Iqra, gestionnaire de la mosquée.
Une audience doit se tenir le 25 janvier au tribunal de Lyon afin d'examiner la procédure civile lancée par M. Bourekhis pour contester cette exclusion. Son avocat, Me Christophe Bruschi, réclame sa réintégration: "Comme dans un licenciement, on ne connaît pas les motifs de l'exclusion et on critique principalement la procédure qui a été suivie".
Remettant en cause l'authenticité de certaines pièces versées dans la procédure, M. Bourekhis a également déposé une plainte pénale pour "faux, usage de faux et tentative d'escroquerie au jugement", comme l'évoque ce mardi nos confrères du Progrès.
Des tensions étaient apparues, selon M. Bourekhis, lorsque le recteur et président du conseil d'administration de la mosquée, Nacer Saadia, avait hébergé dans les locaux "une école privée qui tient des propos discriminatoires, le projet étant de recruter comme professeurs des femmes, de préférence diplômées et portant le hijab".
"Ce n'est pas l'islam que j'ai appris et que j'apprends aux autres", a dénoncé M. Bourekhis, en ajoutant qu'il se dégageait "de toute responsabilité en cas de dérive".
Confirmant que l'accueil de cette école privée hors contrat est à l'origine du conflit avec M. Bourekhis, un porte-parole de la mosquée a déclaré que le principal fait reproché à l'ancien imam était "une prise de parole le 26 août, dans un prêche, pour demander la destitution de M. Saadia".
"C'est le problème d'une personne que personne n'arrive à raisonner", a dit le porte-parole, appelant à "l'apaisement" et ajoutant que la mosquée cherchait toujours à recruter un imam "compétent, bilingue, diplômé et de préférence né en France".
Inauguré en avril 2013, l'édifice peut accueillir près de 1.400 fidèles.

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