Une femme de 37 ans a été tuée par son ex-compagnon mardi 28 juillet à la Mulatière. Ce dernier l'avait déjà été agressée en juin et était en attente de jugement.
Une femme de 37 ans a été tuée dans la soirée du 28 juillet à La Mulatière, près de Lyon, de plusieurs coups de couteau par son mari. Ce dernier avait pourtant interdiction de l'approcher et devait comparaître pour violences conjugales en octobre.
Les premières investigations ont conduit à suspecter le conjoint de la victime, actuellement en fuite et activement recherché, a précisé à l'AFP le parquet de Lyon.
Selon les constatations médicales, la victime a succombé à plusieurs coups de couteau vers 22h00. Elle aurait été agressée dans le hall de son immeuble puis "trainée" jusqu'à chez elle avant d'être égorgée.
Une enquête a été immédiatement ouverte sous le chef d'homicide volontaire et confiée à la sûreté départementale de Lyon.
L'agresseur est un récidiviste en attente de jugement
L'agresseur avait été déféré au parquet de Lyon le 25 juin à la suite d'une plainte déposée par la victime pour des violences ayant entraînéune incapacité totale de travail inférieure à 8 jours commises les 20 et 21 juin, a détaillé le parquet.
Il devait être jugé pour ces faits le 26 octobre.
Dans l'attente, le mis en cause avait été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de paraître au domicile de cette dernière. Depuis cette date, aucun incident ou manquement aux obligations du contrôle judiciaire n'avait été porté à la connaissance du parquet ou des services de police.
La trentenaire bénéficiait depuis sa plainte d'un suivi par une association d'aide aux victimes.
Le nombre de féminicides augmente malgré les mesures
Cette affaire porte à au moins 41 le nombre de féminicides présumés depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.En 2019, l'AFP a recensé au moins 126 cas de femmes tuées par leur compagnon ou ex, soit une femme tous les trois jours en moyenne.
Une proposition de loi du député LR du Lot Aurélien Pradié, portant notamment sur la généralisation du bracelet anti-rapprochement pour les conjoints ou les ex-conjoints violents, a été définitivement adoptée fin 2019.
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a pour sa part récemment affirmé "sa détermination à mener une lutte sans merci contre le fléau des violences au sein du couple".