Cette auto-école de Villefranche/Saône n'a pas encore ouvert ses portes et fait déjà couler de l'encre. L'établissement, qui doit ouvrir ce lundi, entend proposer deux salles: l'une ouverte à tous, l’autre pouvant être réservée aux femmes. L'initiative fait réagir sur la twittosphère.
La polémique est née d'une publication sur une page Facebook le 7 août dernier et qui annonçait l'ouverture de l'établissement le 22 août prochain, une auto-école située à proximité de la mairie. L'annonce précise que "bien sûr, comme promis, [l'école comprendra] une salle de code réservée aux femmes".
Alors Monsieur le Maire "@B_Perrut une auto école pas très laïque dans votre ville pic.twitter.com/XKrTqFIn5X
— Kerima Mendes (@kkerima) 17 août 2016
Le député-maire de Villefranche-sur-Saône Bernard Perrut (Les Républicains) a réagi dans un communiqué, il s'est dit "surpris et choqué qu'une auto-école porte le nom d' "auto-école de la mairie", et veuille accueillir de manière distincte les hommes et les femmes". "J'affirme mon attachement et celui des élus de Villefranche aux valeurs de la République, à l'égalité homme-femme, et notre opposition à toutes les formes de communautarisme," a précisé l'élu. Le sous-préfet de Villefranche/Saône a été contacté par la mairie, l'autorisation d'ouverture de l'école ayant été accordée par la préfecture.
Bernard Perrut a également réagi ce jeudi 18 août sur le réseau social...
Villefranche réaffirme sa fermeté habituelle et son opposition à tout accueil distinct des hommes et femmes dans les lieux publics.
— Bernard PERRUT (@B_Perrut) 18 août 2016
Contactée par Le Figaro, Sarah Bakar, la future gérante de l'auto-école, a assuré que "la salle principale sera ouverte à tout le monde". Celle-ci explique qu'en raison de la capacité d'accueil limitée (une quinzaine de personne), elle a pris la décision "d'aménager une seconde salle derrière un mur porteur que je ne pouvais pas abattre". "C'est dans celle-ci que certaines femmes pourront recevoir des cours," précise au quotidien Sarah Bakar. Cette dernière déplore la tournure prise par les événements : " je ne fais que répondre à la demande de beaucoup de jeunes filles de tous horizons et de toutes origines qui ne veulent pas être mélangées aux garçons, souvent un peu chahuteur à cet âge".
Sarah Bakar rejette par ailleurs toutes accusations de prosélytisme. "Je suis commerçante, je suis là pour faire du chiffre et répondre à la demande que m’ont faite beaucoup de femmes, pas seulement musulmanes", a également expliqué au Progrès la future gérante de l’auto-école.
Le reportage CI-DESSOUS
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reportage M.Figureau, L.Denechaud, AL.Sage - Intervenant : Bernard Perrut
Député-maire LR de Villefranche-sur-Saône - 19/8/16
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©France 3 RA