A Pontcharra-sur-Turdine, c'est la fin pour l'usine de tissage Malleval. L'entreprise textile, en redressement judiciaire, n'a pas trouvé de repreneur. Créé en 1920, ce fleuron français du voilage de décoration aurait été victime d'abus de biens sociaux lors d'un changement de propriétaire fin 2015.
À l’intérieur de l’usine de Pontcharra-sur-Turdine, c'est le silence. Les machines recouvertes d’un drap de tergal blanc, se sont tues. Les 45 métiers à tisser de l'entreprise Malleval ne tournent plus et les bobines de fil ont été décrochées. L'entreprise de tissage, fleuron français du voilage et du tissu de décoration, est née en 1920, près de Tarare. L'histoire va s'achever en 2018, l'usine semble condamnée à une fermeture prochaine. Aujourd'hui, les treize salariés du site de Pontcharra-sur-Turdine attendent d'être fixés sur leur sort. Chez ces 13 salariés, colère et amertume dominent. Ils veulent cependant rester soudés en attendant la décision finale du tribunal de commerce de Villefranche/Saône. Une décision qui doit intervenir le 14 juin prochain. Pourtant, dans les années 90, le site comptait encore 60 tisseurs. Sur les trois sites de l'entreprise, on compte encore 89 salariés.
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Fin 2015, la cession de l'entreprise de tissage avait eu lieu entre Georges Déchelette et Olivier Malleval. Près de deux ans après cette cession, l’entreprise textile a été placée en redressement judiciaire en juillet 2017, suite à d'importantes difficultés financières. Une enquête a été ouverte pour abus de biens sociaux. Elle a été confiée aux services de la police judiciaire de Lyon.